Aan u de Tour: Un premier Giro, de Trieste à Turin

Un tracé dont les difficultés sont, contrairement aux tracés RCS, disséminées sur toute l'épreuve.

• gestart door kristo op zondag 07 januari 2018 om 23u19 | 702 keer bekeken | 3 berichtjes
  
  

  kristo - op zondag 07 januari 2018 om 23u19 Dans le pays d'Europe et peut-être du monde qui, grâce à la densité de son réseau routier et à son grand nombre de massifs montagneux, comporte le plus de côtes et de cols, de surcroît disséminés un peu partout sur le territoire, je déplore cette fâcheuse habitude de la part de l'organisation du Giro de ne pas assez disséminer ses étapes difficiles tout au long du parcours, et de ne pas assez les varier, ce qui n'irait absolument pas à l'encontre du suspense. L'idée générale de mon parcours est donc de m'inscrire en rupture avec cette tendance, même si ma troisième semaine reste la plus difficile. La haute montagne est présente du début à la fin, les étapes pièges également, le contre-la-montre un peu réhabilité, la troisième semaine pas monstrueuse (hormis une étape) par rapport aux deux premières. A l'exception de la Sardaigne, de la Sicile, du Val d'Aoste et de la Calabre, toutes les régions italiennes sont traversées. J'ai tracé ce Giro sans atlas papier donc des sections d'étapes peuvent probablement être améliorées (je pense notamment aux étapes 7, 8 et 14), de plus la toponymie est perfectible (n'hésitez à pas à apporter vos corrections et remarques). Mais j'espère que l'agencement des étapes et la structure générale du tracé vous plaira. 1ère étape : Trieste - Trévise 181 km (étape de plaine n°1) * On commence tranquillement avec la première étape promise aux sprinteurs. 2ème étape : Trévise - Feltre 167 km (étape de haute montagne n°1) **** Le Grappa d'entrée, avec une arrivée en vallée. Le but est à la fois de mettre en difficulté les leaders qui ne sont pas à leur pic de forme, de provoquer une sélection naturelle compte tenu de la difficulté du col (même versant que le chrono du Giro n°97), mais aussi, de par l'arrivée en vallée, d'éviter un même scénario que l'étape de la Pierre Saint Martin du Tour n°102. 3ème étape : Feltre - Brescia 192 km (étape de plaine n°2) * A noter que le lac de Garde sera longé sur sa rive occidentale sur une cinquantaine de kilomètres, paysages somptueux garantis. 4ème étape : Brescia - Bologne 195 km (étape vallonnée n°1) ** Montée finale de 1,9 km à 9,8%. Final très accidenté sur les collines du sud de la ville, la montée finale est celle qui avait vu la victoire de Gerrans (qui avait fait exploser Froome) lors du Giro n°92, et qui est le lieu habituel d'arrivée du Giro d'Emilia. 5ème étape : Bologne - Riolo Terme 120 km (étape vallonnée n°2) *** Etape courte (la plus courte étape en ligne de ce Giro) qui se veut l'exacte opposée de celle de la veille, avec d'incessantes montées et descentes jusqu'à la dernière difficulté à 16 km de l'arrivée, avant de plonger vers la station thermale. 6ème étape : Faenza - Ancône 198 km (étape de plaine n°3) * Je ne sais pas si la côte Adriatique est souvent ventée, mais une grande partie de l'étape sera en bord de mer. 7ème étape : Ancône - Macerata 150 km (étape vallonnée n°3) ** Le relief des Marches sera un peu exploité mais l'étape n'est pas très difficile, la dernière ascension à une dizaine de kilomètres de l'arrivée sera mise à profit par les puncheurs et coureurs de classiques, pas par les leaders, qui devront faire attention tout de même à ne pas y laisser des plumes. 8ème étape : San Benedetto del Tronto - Gran Sasso d'Italia 174 km (étape de haute montagne n°2) **** Montée finale de 6,8 km à 6,9%. Première arrivée en altitude là même où Pantani s'était imposé lors du Giro n°82. Le massif sera abordé par un versant différent que cette édition-là, mais les derniers kilomètres, jusqu'au Campo Imperatore, sont identiques. 9ème étape : L'Aquila - Chieti 127 km (étape vallonnée n°4) *** Montée finale de 3,3 km à 6,8%. L'étape ressemble beaucoup à celle de Bologne, peut-être un peu trop, mais elle présentera l'avantage, de par son final éprouvant, de forcer les leaders à ne pas s'économiser, juste avant le premier jour de repos. Repos - transfert des Abruzzes vers les Pouilles. 10ème étape : Lecce - Brindisi 234 km (étape de plaine n°4) * Tout comme l'étape d'Ancône, une grande partie de cette longue étape se déroulera le long de la côte, cette fois-ci dans le talon de la botte italienne. 11ème étape : Tarante - Tarante 59 km (étape de contre-la-montre individuel n°1) **** Ce que je reproche un peu au Giro, c'est que même si le kilométrage de chrono individuel (hors cronoscalata) est souvent acceptable au regard de la difficulté montagneuse (contrairement à la Vuelta et ces dernières années au Tour), ces kilomètres sont souvent loin d'être entièrement plats. Pour ce seul chrono individuel en plaine, hormis 5 km de faux-plat montant en début d'étape, tout le parcours est plat ou faux-plat descendant. 12ème étape : Matera - Foggia 176 km (étape de plaine n°5) * Dernière occasion de la semaine pour les sprinteurs, mais contrairement à certaines éditions de Giro ou Vuelta, d'autres étapes leur seront promises en troisième semaine. De quoi éviter les abandons à mi-Giro de sprinteurs majeurs. 13ème étape : Lucera - Campitello Matese 163 km (étape de haute montagne n°3) **** Montée finale de 2,8 km à 7%. Même si la montée finale est la plus difficile du jour, l'étape ne se résumera pas du tout à elle, une approche exigeante au préalable sera au menu. 14ème étape : Isernia - Avezzano 184 km (étape vallonnée n°5) *** Plutôt des montées longues et pas trop pentues en première moitié d'étape, des bosses plus courtes et plus abruptes en fin d'étape, on peut cependant imaginer que les leaders viseront surtout à ne pas perdre de temps et se concentreront plus vraisemblablement sur l'étape du lendemain. 15ème étape : Terni - Montalcino 235 km (étape vallonnée n°6) ***** Secteurs de "strade bianche" Km 12 : Colle Pizzuto 2,1 km Km 138 : Chiusi Scalo 2,1 km Km 160 : Foce 6,8 km Km 181 : Strada del Pozzo 8 km Km 189 : Strada di Bagno Vignoni 3,9 km Km 196 : Strada di Riguardo 5,9 km Km 205 : Via Toscana 6,1 km Km 230,5 : Castiglion del Bosco 13,5 km Une des étapes reine de ce Giro, et la plus longue, avec près de 50 km de routes blanches, dont près de 40 dans les 60 derniers kilomètres, beaucoup de dénivelé et de pourcentage, d'énormes dégâts sont à prévoir. Repos - (petit) transfert de la Toscane à la Ligurie 16ème étape : La Spezia - Alessandria 207 km (étape de plaine n°6) ** 2 étapes seront favorables aux sprinteurs lors de cette 3ème semaine de compétition, même si des 7 étapes de plaine au programme, celle-ci, du fait de sa première partie un peu vallonnée notamment dans le parc des Cinque Terre, est la seule à pouvoir aussi réellement profiter aux échappées. 17ème étape : Biella - Oropa 12,5 km (étape de contre-la-montre individuel n°2) *** Montée de 11,6 km à 5,9%. J'ai privilégié le réalisme logistique à la pente (Plan de Corones, Alpe di Siusi) pour cet exercice classique sur le Giro. On a pu constater lors de l'édition du centenaire que des rouleurs-grimpeurs pouvait très bien s'en tirer sur cette montée. Qu'ils en profitent, ce sera probablement leur dernière occasion de prendre du temps. 18ème étape : Magenta - Lago d'Idro 210 km (étape de plaine n°7) * Avant le dernier week-end montagneux, les sprinteurs seront une dernière fois à leur avantage, dans cette assez longue étape qui permet une transition entre exercice chronométré et (très) haute montagne. 19ème étape : Dione di Trento - Aprica 195 km (étape de haute montagne n°4) ***** Cette étape, la plus dure de ce Giro, est certes placée en fin d'épreuve, mais n'a pas pour vocation d'être l'épouvantail de la course, d'une part parce que les difficultés sont réparties tout au long des 3 semaines, d'autre part parce que les étapes de Tarante et de Montalcino auront quoi qu'il arrive bien éclairci le classement général et forcé les grimpeurs à tenter quelque chose dès que la route s'élève pour revenir dans le jeu. Les étapes 16 et 18 sont plates à dessein, l'étape 17 est un chrono, donc aucune raison que cette étape 19 paralyse les velléités offensives les jours précédents, de plus les coureurs n'auront d'yeux que pour cette étape et n'auront pas trop en tête les étapes 20 et 21. Je me suis donc permis de mettre le paquet, ce qui sera essentiel pour que la hiérarchie au soir d'Oropa soit bouleversée, en proposant près de 6000 m de dénivelé en moins de 200 km, des opportunités fortes d'attaquer à plusieurs endroits, ou d'envoyer des coéquipiers-relais à l'avant (le classement de la montagne s'y jouera également). Bref, tous les ingrédients sont là pour une étape dantesque, qui ne peut pas décevoir. Sauf bien sûr si la météo de fin mai - début juin empêche le passage par le Gavia, auquel cas il y aura d'abord passage sur la ligne à Aprica avant et après le Mortirolo (comme lors du Giro n°98), ce qui serait sportivement moins intéressant. 20ème étape : Sondrio - San Pellegrino Terme 145 km (étape de haute montagne n°5) **** Etape courte pour en finir avec la haute montagne, où les velléités offensives sont fortement encouragées, d'une part parce que les kilomètres de vallée sont réduits au minimum, et parce que le col le plus dur est l'antépénultième de la journée. De quoi potentiellement renverser la hiérarchie de la veille. 21ème étape : Novare - Torino 158 km (étape vallonnée n°7) *** 83 km de plat avant d'emprunter 4 fois un circuit d'un peu plus de 18,5 km. Km 88-106,5-125-143,5 : Superga 4,5 km à 8,9% Les sprinteurs ont déjà été bien servis et comme beaucoup d'entre vous je n'aime pas les tourniquets, donc le maillot rose au matin de l'étape devra encore se méfier, puisque 4 ascensions de la colline surplombée par la basilique de Superga seront au programme pour une ultime bataille. En résumé 7 étapes de plaine 7 étapes vallonnées (dont une de strade bianche et deux arrivées en côte) 5 étapes de haute montagne (dont trois arrivées au sommet) 2 contre-la montre individuels (dont un cronoscalata) 6 étapes classées *, 3 étapes classées **, 5 étapes classées ***, 5 étapes classées ****, 2 étapes classées ***** 3483 kilomètres 4 étapes de plus de 200 km 3 étapes en ligne de moins de 150 km 1 Cima Coppi, 6 ascensions de catégorie 1, 23 ascensions de catégorie 2, 21 ascensions de catégorie 3, 33 ascensions de catégorie 4. N'ayant pas pu trouver de cohérence dans les classifications pour les dernières éditions, je me base sur le critère de la cotation au carré (catégorie 4 si entre 50 et 150, catégorie 3 si entre 150 et 250, catégorie 2 si entre 250 et 600, catégorie 1 au-delà sauf Cima Coppi).

  André - op woensdag 10 januari 2018 om 19u42 Bonsoir Kristo. Complément d'information : sur les vingt régions qui composent l'Italie, douze accueillent une arrivée, quatre sont absentes, trois (Frioul, Basilicate, Trentin Haut-Adige) sont simples départs d'étapes, et le dernier le Latium est traversé "ad minima". Je souscris pleinement au choix d'aborder la montagne (très) tot, avec une répartition sur l'ensemble. Nul besoin d'un Tour d'Italie, la Vuelta évidemment mais aussi le Tour de France peuvent reposer sur les memes bases à condition de choisir un départ et/ou en "jouant" (je n'aime pas les tracés qui "blackboulent" la caravane d'un endroit à l'autre et ne riment à rien reportés sur une carte) sur les transferts. Sous l'ère Torriani, j'invite à étudier les éditions de la fin des sixties à la moitié des seventies. Les constructions plus "classiques" restent valables, et je ne ferme aucune porte. Le tracé idéal n'éxiste (heureusement !) pas. Le (probable) sprinter vainqueur à Trevise ne devrait pas garder le "rose" longtemps. Le monte Grappa par Semonzo est indiscutablement un col majeur. Sur la quarantaine d'escalades HC répertoriées (base de la "matrice" de Linkinito elle-meme établies sur le classement ASO) sur le Tour, peu soutiennent la comparaison avec ce haut lieu de la "grande guerre". Beau final autour de Bologne. L'étape vers Riolo-Terme (Giro 1963) repose sur une bonne trame. Une étude approfondie de "Altimetrie Apennino Romagnolo" aurait ouvert (sans allonger beaucoup) la porte à un final plus pentu (Bitella, monte Rontana notamment) après la Maddalena di Fontanelice. Vers Macerata, la région regorge de montées abruptes. Mais, ce tracé reste intéressant avec Cupramontana (3,6 km à 8,86% au départ de Spezzo di Poggio Cupro). Sur le "Gruppetto", certains auraient stigmatisé l'impact (négatif) d'une étape de haute montagne au lendemain d'une de massif intermédiaire ou étape accidentée. Je suis plus nuancé, d'autant que les efforts accomplis sur les cotes des Marches ne pourront etre gommés. Le Campo Imperatore est un "truc" (Val Thorens un peu moins dur) spécial. Sagesse avec ce final nerveux mais pas trop difficile vers Chieti. J'aime aussi concentrer le clm. en plaine sur un seul test plutot long à mi-Tour. Bocca della Selva est accessible par une route alternative (10 km à 9,4%) sud-ouest. Dommage ces 33 km mi-descentes, mi-plats avant Campitello Matese (12 km à 7%). Pas convaincu par l'utilité de mettre des cols le lendemain, quoique ce n'est pas un élément stratégique, à priori. Montalcino mérite à elle seule le détour : strade bianche, cotes "hammiennes", ruptures de rythmes permanentes, 235 km, trèsbien construite. Un "chef d'oeuvre" ! Ces dernières années, de toutes les classiques et semi-classiques, la "routes blanches" vers Sienne a été la seule à ne jamais décevoir. Je tique sur le final de ce Giro non pas d'un point de vue stratégique mais suite à ce "crochet tordu" pour imposer Oropa (montée en deux-temps progressive). J'aurais nettement préféré un test quasi similaire Fabbrica Curone-Caldirola ou Bobbio Terme-Passo Penice. Vous pouviez aussi positionner ce test un jour plus tot vers la station de Zum Zeri, le passo Bocco (Giro 1994). Simples exemples. Aprica est un "coup sur". Je me demande pourquoi RCS n'a plus reproduit le final de 1994 (Stelvio par Trafoi puis Mortirolo à 54 km et suivi d'un premier passage à Aprica avant une boucle finale de 20 km pour gravir le Santa Cristina. Puisqu'on aborde les "boucles", j'aurais inversé Dossena et le San't Antonio Abbandonato (6 km à 9,71%) sur les hauteurs de Brembilla. Mention pour cette dernière étape. Au travers des dessins d'étapes globalement classiques émerge un Tour d'Italie de très bonne tenue, équilibré et varié. Avec plus de 150 Giri en "chantiers" (souvent avancés) ou terminés, et jamais deux sites d'arrivées en montagne (ou montée finale identiques) couplés à un travail de recherche approfondi, c'est pas évident de me faire découvrir des montées majeures "particulières". Mon "cas" est "désespéré" (je dessine des Tours de France et d'Italie depuis 1975 ou 1976). Je suis convaincu que cette épure sera d'un vif intéret pour beaucoup. Ciao.

  Aurélien M. - op zondag 14 januari 2018 om 15u09 Bonjour Kristo, Ton Giro est très intéressant et valait un commentaire ! Il a aussi quelques ressemblances avec mon prochain giro. Tout d'abord, je reste attaché à l'idée de grand départ, donc partir du Frioul vers la Vénétie, bof. Autant faire 2 étapes entières en Vénétie et ne pas partir de Trieste. Aussi, ca permet de varier les sites de départs et d'arrivée pour ne pas avoir 3 villes en 3 jours seulement (Trieste, Trévise et Feltre). Autre remarque, peu de haute montagne, mais très bien dosée avec un parcours propice à l'offensive, mais des enchaînements d'étapes qui ne permettent pas toujours de partir de loin alors que les étapes sont bonnes individuellement. Sinon, j'aime bien ton départ, même s'il manque une bosse pour le grimpeur lors de la première étape. Le Grappa comme en 2010 vers Asolo en format plus court convient parfaitement pour un départ. Ensuite, la suite convient même si Riolo Terme et Macerata ne sont pas forcément des schémas qui me conviennent. Campo Imperatore et Chieti sont deux belles étapes pour terminer la première semaine Avec 2 chronos, dont un en côte en 3e semaine, il fallait le situer plutôt tardivement le premier chrono, bien vu, mais quelle longueur !!! (ce n'est pas une critique, j'apprécie les chronos longs). L'approche proposée par Entrée sur l'étape du Matese conviendrait mieux pour éviter la course de côte. Je n'ai pas saisi l'intérêt d'Avezzano, forcément zappée avec les strade bianche du lendemain. Montalcino par le Poggio Civitella, c'est un classique qui fonctionne forcément. Par contre, je ne vois pas l'intérêt de franchir les cinque terre le lendemain ni le chrono en côte vers Oropa, trop classique, alors que d'autres sites pourraient s'y prêter. 2 bonnes étapes alpestres pour terminer Bonne journée

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