Au Rhône Alpes Isère Tour 2011, Sylvain Georges (BigMat-Auber 93) a repris le maillot jaune hier, à l'arrivée de la 3ème étape à Saint-Maurice l'Exil. Aujourd'hui la 4ème étape y prendra son départ. Saura-t'il conserver son précieux maillot ?
Il revient avec nous sur l'étape qui lui a permi de reprendre le maillot jaune.
Sylvain Georges, tu nous avais dit que tu n'as pas de chance avec les maillots ... pourtant tu l'as à nouveau !
Effectivement, je ne l'ai pas gardé ... mais je n'ai pas dit que je ne le reprendrai pas ! C'était quand même difficile à gérer. Lors de la deuxième étape l'équipe a fait du bon travail. Ils n'étaient plus là dans les 20 derniers kilomètres parce qu'ils avaient tout donné avant.
J'ai réussi à tenir jusqu'à 2 kilomètres de l'arrivée mais quand il est parti, Bille, j'ai pas réussi à prendre la roue et j'ai perdu le maillot. Mais, après réflexion, on s'est pas affolé parce qu'on savait que la 3ème étape allait être relativement difficile et que même avec une équipe très costaud son maillot serait difficile à défendre. Quand je me suis réveillé il pleuvait et du coup le moral a vite repris le dessus parce que j'aime bien la pluie, surtout dans les descentes de cols et du coup je savais que si j'arrivais à basculer avec les premiers en haut du dernier col, je me doutais que je serais pas loin de la gagne après !
Comment s'est déroulé la 3ème étape ?
La roue à prendre pour moi c'était Thibaut Pinot, c'était vraiment la personne à pister et c'est ce que j'ai fait. Maxime Médérel m'a bien épaulé parce qu'il est re-rentré avec moi. Thibaut Pinot n'a pas arrêté d'attaquer justement pour faire sauter Maxime parce qu'on était quand même en supériorité numérique, ce qui n'était pas bon pour lui. Dans le dernier col il a flingué un paquet de fois, j'ai résisté à chaque fois. Un moment j'ai déraillé donc il a pris une quinzaine de secondes d'avance. Je me suis pas affolé parce que je savais que la descente était longue et que je pouvais y rattraper mon retard. A 2 kilomètres du sommet il a attaqué, j'ai tenu la roue et hop j'ai sauté. Et là encore je me suis pas affolé, je me suis dit que 20, 30 secondes je les reprendrai. Je suis revenu vite sur lui et j'ai alors tout de suite continué dans l'élan et j'ai vu que je prenais du temps. Là je me suis dit qu'il était temps que je lache le cerveau. Dans les 15 derniers kilomètres je voulais vraiment tout donner.
J'ai pensé à ma "petitoune", je pense qu'elle sera fière plus tard de voir son papa à gagner des courses.
Tu es un bon descendeur, c'est ça qui t'a permi de gagner ici non ?
J'ai fait pas mal de moto, sur piste, et on y apprend la répartition des masses, au niveau du freinage et tout. Et du coup sur vélo dans les descentes qui sont très dangereuses comme ici donc c'est vrai que c'est un gros plus. C'est pour ça que j'arrive à prendre du temps et que même les mecs dans ma roue ils ont un peu du mal à garder les mêmes trajectoires que moi parce que je n'utilise pas les mêmes dosages de freinage.
Et pour la dernière, comment tu vois les choses ?
Pour la dernière étape, le début d'étape est assez difficile, mais c'est comme sur les grandes courses, dans les 50 derniers kilomètres tout le monde revient à l'avant mais moi en tout cas je vais tout faire pour garder ce maillot. Aujourd'hui certains de mes coéquipiers ont pu faire l'étape assez cool. On en a discuté ce matin, ils m'ont dit qu'ils me faisaient confiance pour aujourd'hui et ils m'ont dit : "fais nous peur aujourd'hui et on va t'aider demain" ! Du coup je ne pouvais pas les décevoir, c'est pour eux aussi que je suis allé cherché la victoire et ce maillot.
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