Aujourd'hui la troisième étape a été remportée au bout d'une longue échappée de presque 160 kilomètres par Jérôme Cousin de l'équipe Europcar. Le jeune coureur qui fêtera dans un petit peu moins d'un mois son 23ème anniversaire nous explique qu'il a gagné l'étape en roulant à son rythme et souligne que même sous le maillot Europcar, ça vaut certainement le coup de gagner dans une course comme le RAIT !
Ci-dessous vous trouverez les propos de Jérôme Cousin, mais n'oubliez pas que vous pouvez directement visualiser cette interview un peu plus loin dans cet article !
RAIT : Tu étais parti pour aller au bout ou seulement pour le maillot de combativité au départ ?
JC : Non, la combativité c'est pas un objectif pour l'équipe, c'était plus les victoires d'étape. Après, j'étais devant donc autant faire les points, t'as le maillot, autant le défendre.
Mais on voulait revenir avec une victoire d'étape sur le Rhône-Alpes, Kévin Reza fait 3 le premier jour et hier on n'a pas été assez fort pour être dans le final. Aujourd'hui j'avais envie de m'échapper pour essayer d'aller à la gagne. Je savais que si on allait à casser d'avance au pied du col, comme le classement général était figé, il n'y avait qu'un Cofidis. Donc ça avait toutes les chances d'aller jusqu'au bout.
(retrouvez la suite de la transcription de cette interview après la vidéo)
RAIT : Du coup le Col de l'Oeillon était décisif aujourd'hui ?
JC : Oui, surtout qu'hier j'ai sauté dans tous les cols et je rentrais après, donc je suis arrivé dedans, je n'étais pas tranquille. Mais bon, j'ai tout monté à mon rythme, je n'ai pas essayé d'aller trop fort ni de temporiser, je suis monté à mon rythme au seuil tout le long, sans m'affoler.
RAIT : Ça t'a surpris de les lâcher aussi vite ?
JC : Le mec de Chambéry, je ne le connaissais pas, Barle je sais qu'il avait gagné le Tour des Pyrénées en étant amateur donc je pensais qu'il allait me faire sauter assez vite dans le col. Je ne pensais pas faire long feu face à lui, mais ce qui m'a réussi c'est que le col n'avait pas des pentes très raides et du coup je pouvais monter grand plateau. J'ai pas attaqué, je l'ai monté au train.
RAIT : Et tu as essayé de l'attendre comme il restait pas mal de kilomètres ou tu t'es dit 'Il faut y aller maintenant' ?
JC : Non, non, j'ai voulu tout monter à mon rythme, pas me mettre dans un faux rythme. J'ai vraiment voulu monter à mon rythme le col, je ne suis pas un grimpeur donc les à-coups et tout, ça ne me convient pas, j'ai mis mon rythme de pédalage et une certaine vitesse et je me suis fixé dessus pour arriver jusqu'en haut.
RAIT : T'as compris quand que c'était vraiment bon ?
JC : J'avais du mal à comprendre entre l'ardoise, contre-attaque, peloton, machin, je ne savais pas trop où ça en était, du coup j'ai tout mis jusqu'à l'arrivée. Je ne sais même pas avec combien de temps j'arrive sur le deuxième, du coup j'ai tout mis !
J'ai pas géré, j'avais des crampes à la fin, dans les 5 derniers kilomètres.
RAIT : Ça représente quoi pour toi une victoire sur le RAIT ?
JC : Ce n'est pas parce qu'on a le maillot Europcar et que Thomas Voeckler a été maillot jaune pendant 10 jours sur le Tour que pour nous c'est négligeable de gagner des courses comme ça. Moi je suis néo-pro, ce n'est que ma deuxième année pro, donc lever les bras c'est toujours important qu'importe la course et puis sur une course de montagne comme ça, avec le gabarit que j'ai, je ne suis pas un grimpeur, il y a un sacré plateau avec de grosses équipes voire même les amateurs hier qui ont défié tous les pros et qui ont réussi à gagner, donc il y a vraiment un beau plateau. Ce n'est pas parce qu'on a le maillot Europcar qu'on prend les gens de haut, il faut être humble sur ce genre de courses.
RAIT : T'as envie de quoi cette année ?
JC : J'ai envie de gagner des courses, lever les bras et continuer à apprendre auprès des leaders parce qu'on a des coureurs d'envergure mondiale dans l'équipe avec Thomas, Pierre Rolland, Sébastien Turgot et tout ça, donc faire des courses avec eux pour continuer à apprendre et prendre de l'expérience.
RAIT : On a eu des jours très chauds sur le RAIT, aujourd'hui il y a eu de la pluie au début et ensuite un peu de fraîcheur, notamment en haut du col. Ça te réussit mieux ?
JC : Non, c'est vrai que je suis peut-être un petit peu plus à l'aise sous la pluie ou quand il fait un petit peu plus froid mais la chaleur ne me dérange pas, c'est pas un facteur qui rentre en compte.
Hier j'avais pas les jambes, j'avais pas trop récupéré, j'ai fait beaucoup de boulot pour placer Kévin Reza pendant les 100 premiers kilomètres pour pas qu'il prenne de vent et hier soir j'étais vraiment déçu de mon étape parce qu'ils arrivent à 80 et normalement ma place est dans ce groupe-là, j'ai pas à sauter du peloton ... j'étais vraiment déçu hier et à charge de revanche j'avais envie de m'échapper ! door Thomas Vergouwen
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2 commentaires | 1001 vues
cette publication est référencée dans : Rhône Alpes Isère Tour
Trop cool quand l échappée arrive au bout , ce devait etre beau dans le massif du Pilat ! A quand des étapes dans notre beau vercors et belle Chartreuse ?
| LISEROIS | dimanche 13 mai 2012 om 08h02
http://www.les-actus-du-cyclisme.fr/article-rait-2012-jerome-cousin-ce-n-est-pas-parce-qu-on-a-le-maillot-europcar-qu-on-prend-les-gens-de-h-105078183.html
| Roland TISSIER | dimanche 13 mai 2012 om 08h49