dimanche 29 septembre 2013 à 17h41

La course en ligne des Championnats du Monde de cyclisme sur route est souvent une course d'usure, à cause de sa distance importante. Cela a également été le cas aujourd'hui en Toscane, d'autant plus que la pluie s'est invitée au-dessus du parcours sur quasiment toute la durée de la course. Un groupe de tête de 5 coureurs a animé la course mais à 2 tours de l'arrivée les derniers survivants de ce groupe ont été repris et tout pouvait alors recommencer ... avec un peloton bien réduit à cause de l'usure, des chutes et du mauvais temps. Dans le final 4 hommes forts se sont alors retrouvés à l'avant, avec Joaquim Rodriguez et Alejandro Valverde pour l'Espagne, le Portugais Rui Costa et l'Italien Vincenzo Nibali. Joaquim Rodriguez semblait être le plus fort de ces 4 hommes de tête mais en fin tacticien c'est finalement Rui Costa qui s'en va avec le titre de Champion du Monde 2013 !

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Le résumé de la course en ligne hommes élites des Championnats du Monde de cyclisme sur route 2013

C'est entre Lucca (Lucques) et Firenze (Florence) que la course en ligne hommes élite des Championnats du Monde de cyclisme sur route 2013 s'est déroulée sous un ciel gris et sous la pluie.

Avec une partie en ligne et 10 tours du circuit autour de Florence, les 208 coureurs au départ de la course avaient 272,26 kilomètres à parcourir (voir ou revoir le parcours) avant de se disputer la victoire donnant droit au port du maillot arc-en-ciel sur l'année à venir !

Dès le départ plusieurs coureurs ont tenté de s'échapper mais ce n'est que sur l'initiative du Tunisien Rafaâ Chtioui et du Polonais Bartosz Huzarski que le groupe du tête du jour se forme, ces deux coureurs étant rejoints par l'Autrichien Matthias Brändle, le Tchèque Jan Barta et le plus jeune participant, le Vénézuélien Yonder Godoy. A 5 ils creusent alors rapidement l'écart et derrière eux c'est notamment l'équipe britannique qui fait le travail, avec entre autres Mark Cavendish à l'oeuvre. Malgré ces efforts, l'écart monte d'abord jusqu'à 8'02" après 54 kilomètres de course avant de descendre légèrement mais à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée sur le circuit, l'écart remonte à nouveau et atteint sa valeur maximale à 8'35" alors que les conditions météo se dégradent encore plus :

Au premier passage sur la ligne d'arrivée, quand il reste donc 165,7 kilomètres à effectuer sur un circuit à parcourir 10 fois, l'écart du groupe des 5 hommes de tête est toujours de 7'46" et l'équipe britannique se voit alors relayée par les coureurs italiens du peloton.

Dans la deuxième côte du circuit (celui-ci comprenant une montée de 4,37 km à 5,2% et une côte de 600 mètres à 10,2%), courte mais raide, le groupe de tête perd brièvement l'un de ses éléments, Jan Barta mais celui-ci revient finalement pour reformer le groupe de tête. Après le deuxième passage sur la ligne d'arrivée, Mark Cavendish et Bradley Wiggins font les frais du travail en tête du peloton et abandonnent.

Bartos Huzarski est le prochain coureur à perdre contact avec le groupe de tête, cette fois-ci suite à un incident mécanique, mais celui-ci aussi fait son retour dans le groupe.

La pluie et les routes mouillées sont alors à l'origine de plusieurs chutes et à cause de ces chutes, de la fatigue et des conditions météo ne motivant pas vraiment les coureurs, on se trouve avec juste un peu plus de la moitié des coureurs alors qu'il reste un peu plus de 7 tours à faire.

Dans la Via Salviata (la côte courte mais raide), l'équipe italienne fait tout exploser au sein de la première moitié du peloton et c'est ainsi qu'un groupe de 13 coureurs se détache : Diego Ulissi, Vincenzo Nibali, Michele Scarponi, Luca Paolini, Filippo Pozzato et Rinaldo Nocentini pour l'Italie, Wilco Kelderman et Bauke Mollema pour les Pays-Bas, le vainqueur sortant Philippe Gilbert pour la Belgique, Andriy Grivko (Ukraïne), les Suisses Fabian Cancellara et Gregory Rast et Carlos Betancur pour la Colombie. Après le passage sur la ligne d'arrivée, ce groupe est alors rejoint par une partie du peloton pour former un groupe de 54 coureurs à la poursuite des 5 hommes de tête. Grâce à cette jonction, l'Espagne se trouve également en force dans ce groupe, avec 5 coureurs : Alberto Contador, Luis Léon Sanchez, Alejandro Valverde, Joaquim Rodriguez et Daniel Moreno.

A un peu moins de 110 kilomètres de l'arrivée, Rafaâ Chtioui, à l'origine de l'attaque, et Matthias Brändle décident alors de se relever et c'est un trio de coureurs qu'on trouve en tête de la course, alors que l'écart vient de passer en-dessous des 2 minutes.

Dans le 5ème tour, le groupe de tête perd également Yonder Godoy et il ne reste alors plus que Jan Barta et Bartosz Huzarski en tête de la course, avec 3'25" d'avance sur le peloton au 5ème passage sur la ligne d'arrivée.

Au tour suivant, quand l'écart est redescendu vers les 2 minutes, Wilco Kelderman (Pays-Bas) et Georg Preidler (Autriche) se lancent en contre derrière le duo de tête, tout comme Cyril Gautier (France) qui se trouve un peu derrière eux et est rejoint un peu plus tard par Giovanni Visconti (Italie).
Giovanni Visconti
A 3 tours de l'arrivée le duo de tête a alors encore 17 secondes d'avance sur le duo Kelderman et Preidler, 32 sur le duo Gautier et Visconti et 1'44" sur le peloton bien réduit. Dans ce tour de circuit Gautier et Visconti reviennent néanmoins sur Kelderman et Preidler alors que Bartosz Huzarski lance une attaque dans l'ascension vers Fievole et se retrouve alors seul en tête. Jan Barta est alors vite repris par Giovanni Visconti qui a lancé une attaque dans le groupe de contre et en bas de la descente le coureur italien rejoint le Polonais en tête de course, sachant que Huzarski a roulé à l'avant toute la journée ... et ce nouveau duo de tête passe la ligne d'arrivée à 2 tours de l'arrivée, avec une avance de 1'09" sur le peloton.

Avec donc moins de 35 kilomètres à effectuer, c'est Darwin Atapuma (Colombie) qui se positionne en tête du peloton et c'est grâce à son travail que l'écart chute et que finalement le duo de tête est repris dans l'avant-dernière montée de Fiesole.

Depuis ce groupe c'est alors à 21,6 km de l'arrivée que le Français Romain Bardet lance une attaque, au sommet de la Via Salvati, mais Scarponi ne le laisse pas partir et ramène ainsi le peloton sur le coureur de bleu vêtu.

Vincenzo NibaliAu prochain passage sur la ligne d'arrivée, ce sont 42 coureurs qui se lancent dans le dernier tour pour se disputer le titre de Champion du Monde ! Dans la montée vers Fiesole, Michele Scarponi passe alors à l'attaque alors que Joaquim Rodriguez lance la poursuite. Plusieurs autres coureurs (dont Rigoberto Uran et Alejandro Valverde) rejoignent ces deux hommes forts, dont Vincenzo Nibali qui lance une nouvelle attaque dans laquelle il n'est suivi que par Rodriguez.
Joaquim RodriguezLa météo aidant, le soleil apparu dans les deux derniers tours ayant commencé à sécher la route, le duo de tête se lance à toute vitesse dans la descente. Rigoberto Uran, qui faisait parti des coureurs en poursuite, prend néanmoins un virage dans la descente trop large et suite à une spectaculaire chute ses chances de remporter ce Championnat du Monde se réduisent à zéro !

Dans la descente Joaquim Rodriguez arrive alors à se débarasser de Nibali. Derrière Rodriguez, Rui Costa et Alejandro Valverde retrouvent alors Vincenzo Nibali et dans la montée de la Via Salviata ces 3 hommes reviennent alors à nouveau sur Rodriguez et on retrouve alors 4 hommes en tête à seulement quelques kilomètres de l'arrivée. Rodriguez n'abandonne néanmoins pas là son espoir de décrocher le maillot marc en ciel et passe à nouveau à l'attaque alors que Rui Costa se lance à sa poursuite. Ce duo se lance, se regardant, dans les derniers 250 mètres et Rui Costa part alors chercher la victoire au sprint ! Rui Costa devient ainsi le premier coureur portugais à porter le maillot arc-en-ciel ...

Le classement de la course en ligne hommes élites des Championnats du Monde de cyclisme sur route 2013

Voici le top 10 du Championnat du Monde 2013 :

Rui Costa1/ Rui Costa (Portugal) - 7h25'43"
2/ Joaquim Rodriguez (Spain)
3/ Alejandro Valverde (Spain) - +0'17"
4/ Vincenzo Nibali (Italy)
5/ Andriy Grivko (Ukraine) - +0'31"
6/ Peter Sagan (Slovakia) - +0'34"
7/ Simon Clarke (Australia)
8/ Maxim Iglinskiy (Kazakhstan)
9/ Philippe Gilbert (Belgium)
10/ Fabian Cancellara (Switzerland)

Pour les autres épreuves de ces Championnats du Monde, les résultats et des résumés en vidéo sont disponible dans le calendrier Championnats du Monde 2013 du calendrier cycliste UCI interactif.

door Thomas Vergouwen
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5 commentaires | 30664 vues

cette publication est référencée dans : Championnats du Monde Toscane 2013

Commentaires

Il y a actuellement 5 commentaires !
  1. Rui Costa va payer un jour d'avoir couru comme un rat.
    Je vous invite à lire l'excellent billet de Philippe Brunel dans l'équipe d'aujourd'hui.
    Le plus fort c'était certainement Nibali. Quant à Rodriguez il peut avoir des regrets. Valverde a couru en Movistar et non en Espagnol.
    A quand le championnat du monde disputé par équipes demarques!!

    | Pierre LACOUE | lundi 30 septembre 2013 om 19h18

  2. Bonjour Pierre, j'espère que le championnat du monde ne sera jamais disputé par équipe de marque. Il reste une exception dans l'année et c'est très bien comme ça.

    Concernant Rui Costa, c'est vraiment un coureur que je n'ai jamais aimé. Quand j'ai vu partir Rodriguez et Nibali, j'étais content, j'aime bien ces 2 coureurs. Mais de là à dire qu'il a couru comme un rat, c'est n'importe quoi.Il était le moins fort des 4. Il ne roule pas avec Nibali, car il devait déjà être content de jouer une médaille. Finalement, une fois les difficultés passées, il voit une opportunité d'attaquer, il la saisie et l'emporte, bravo à lui.

    Celui qui a couru comme un rat, c'est Valverde, ça a du chauffer dans l'équipe espagnole après la course.

    Concernant les Français, ils sont à leur place sur une course de 270km, mais le potentiel est là.

    Comme convenu, le parcours était bien moins difficile qu'annoncé (encore une quarantaine de coureurs à 1 tour de l'arrivée), c'est le mauvais temps qui a durci la course.

    Enfin, le CLM par équipe de marque n'a vraiment rien à faire aux mondiaux, je le remplacerais par une course en relais comme cela existe en VTT.

    Le Samedi : 3 féminines + une junior. Chacune fait 3 tours en passant le relais à la fin de chaque tour.

    Le Dimanche : 4 élites masculins + 2 espoirs + 1 junior. Chacun fait 3 ours en passant le relais à la fin de chaque tour.
    Et on garde le même calendrier pour la semaine suivante.

    | Olivier73 | lundi 30 septembre 2013 om 20h12

  3. Bonjour,

    Pierre, je rejoints l'avis d'Olivier, Rui Costa n'est pas un coureur particulièrement appréciable, mais il a fait sa course : pourquoi rouler alors que toute la pression est sur Nibali et que l'Espagne est surreprésentée ?

    Le parcours m'a également déçu : Fiesole, côté plus pentu que sur le Giro, mais pas assez sélectif et trop large ; via Salvati, légèrement trop courte. Ce sont le temps et la distance qui ont joué. En tout cas, je pense que l'équipe de France a fait une erreur en envoyant des purs grimpeurs, ce sont les qualités de coureurs de classiques qui ont permis au 20 premiers d'être devant.
    J'espère que Ponferrada l'année prochaine offrira un parcours plus propice aux grimpeurs (ce serait dommage d'offrir un tracé trop peu sélectif alors que certaines côtes pourraient faire mal dans le coin), avant deux éditions qui devraient être propices aux sprinteurs.

    | Aurélien M. | mercredi 02 octobre 2013 om 09h50

  4. Bonjour Aurélien,

    malheureusement, l'an prochain, le parcours ne serait toujours pas pour les vrais grimpeurs. On aura un circuit de 20km, avec 7 km de plat, puis une 1ère montée de 5km avec des pourcentages de plus en plus faibles (5.2% - 5.1% - 3.7% - 2.7% - 0.4%). On a ensuite 2km de descente et de plat pour aller au pied de la 2ème bosse, 1.2km à 5.8%, et on finit par une descente et un km de plat.

    Ce devrait être plus roulant que cette année.

    Infos recueillies ici :

    http://gpcanaldecastilla.wordpress.com/2011/11/23/los-circuitos-del-mundial-ponferrada-2014-circuito-de-ruta/

    | Olivier73 | mercredi 02 octobre 2013 om 13h13

  5. Merci Olivier pour ces infos.

    J'espérais la bosse d'Onamio sur le parcours au moins (1.2 km à 11%), après la montée de Montearenas, et pourquoi pas suivie de celle de Lombillo de los Barrios (2.6 km à 8.85%) pour un tour de 26.85 km (et 630m de dénivelé) en utilisant la via Castillo comme zone d'arrivée, et non pas le complexe sportif.

    Je ne comprend pas comment, avec ce qui entoure la ville, les organisateurs ont choisi que ces bosses peut intéressantes.

    | Aurélien M. | samedi 05 octobre 2013 om 11h44

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