À votre Tour : CLASSIFICATION DES COLS ET COTES
Débattre et donner son opinion sur "comment classer les cols" en dehors du blog "Tour de France 2014".
Débattre et donner son opinion sur "comment classer les cols" en dehors du blog "Tour de France 2014".
Bonjour.
Quelle que soit la "base" (logiciel de Linkinito, tables de René, ...), un correctif manuel est à mes yeux essentiel.
Des montées comme Envalira (à peine 2 km à 8% par Andorre, indice de dureté maxi 861) ou La Toussuire (pas de forts pourcentages, un indice de difficulté de 850 sur cyclingcols) ne soutiennent aucunement la comparaison avec des grands cols comme le Tourmalet (1082 et 1188 d'indice) le Stelvio (1188 1193 et 1457), Zoncolan (1154, 1582, 1609), ou le Ventoux (1325 et 1257).
A noter que "salite.it" (mesure au départ du pied du col) donne un indice supérieur au versant de Malaucène quand cyclingcols (mesure au départ du sommet) évalue supérieurement le versant de Bédoin .
Plus délicats des cols comme le Luitel-sud (1266m 9 km à 9,8% pour un indice de 862), ou le Giau-ouest (2236m 9 km à 9,6% mais 14 à 8,3 avec le "pied" 1062 points)
Dans ce dernier cas, l'élément altitude (1000m d'écart) fera la différence si on ne retient que la montée finale du Giau.
Autres éléments, non "fixes" à intégrer : l'état des revetements, virages, étroitesse, et les ruptures de rythmes.
Je pourrais citer d'autres exemples.
Comment comparer un col comme Aspin (1489m 465 et 549 points et la Croix-Neuve (1070m 343 et 370 pts) ?
Y aura toujours des montées "à cheval" sur deux catégories.
Mais je reste défavorable à une classification "bloquée" à un modèle mathématique.
Ciao.
Bonsoir,
J'intervient dans ce fort interressant debat qui avait commencer bien avant mon arrivee sur ce blog.
Tout d'abord en tant qu'eleve de serie S, je ne peut qu'etre interresser par le categoriseur mathematique de linkinito. Je pense que en plus d'être tres interressant du point de vue mathematiques ce categoriseur permet de categotifier les cols de façons tres precises (meme si comme le dit aurelien une verification manuelle est neccessaire).
Fred en effet ASO surnote les courtes difficultes: il leur est deja arriver d'octroyer le 1C a des ascenscions de 3 kms à 9% comme le coll de la croix en suisse 2012 ou le col des chevreres en 2014 qui vallent le 2C.
Pourtant desfois ils ont raisons bien qu'à premiere vue le profil semblait leur donner tort. 2 exemples:
- la planche des belles filles (5,9kms a 8,5%) a premiere vue cette difficulte ressemble a un (tres) dur 2C c'est en tous cas ce que j'ai penser en 2012. Eh bien au vu des ecarts qu'elles a produites en 2012 (peu de difficultes avant) et en 2014 on peut dire que cette montee merite pleinement sa 1C (et personne ne la remettra plus en question).
- le semnoz(11,3 kms a 8,16%) semblait etre "seulement" un tres dur 1C et pas un HC. Encore une fois les ecarts qu'il a fait justifie son classement en HC pourtant pas evident au depart.
(hate de le revoir sur le tour)
Je suis totalement d'accord avec le choix de fred du tour de france 2011 comme plus interressant tour de france de la periode moderne (2014 etait bien aussi mais manquait de suspens). Bon ok c'est un peu lier a la victoire final de cadel... ^^
Bonne soiree
Bonjour.
J'ai, enfin, "ordonné" ma classification des cols.
Insatisfait d'un classement basé sur la dénivellation trop favorable aux longues montées, conscient que les "tables de René Hamm" apportent un correctif mais "renforcent" de manière excessive les montées à forte inclinaison sans intégrer l'altitude, convaincu que les méthodes de calculs d'ASO (dont se rapproche le logiciel de Linkinito) ne cadrent pas avec ma "vision" de la classification des cols; je propose une autre approche.
Lors de sa création en 1979, la "hors" catégorie était censé distinguer des grimpées d'exception.
En limitant les HC, je renforce le 1C dont je rétablis des paramètres proches des années '70-80.
Idem pour 2C et 3C.
La base de calcul est la cotation au carré par 1 km, utilisée par Cycling-cols (au départ du sommet), Salite.it et Altigraph (départ du pied).
Un correctif (progressif) d'altitude s'applique au-dessus de 1800m.
Indice supérieur à 1000 points : HC
On retrouve les "géants" du Tourmalet au Ventoux, Galibier-N, Bonette, Madeleine, Croix-de-Fer, et les "gros pentus" : Grand Colombier-W, mont du Chat, Bellurti, Erroymendi, ...
Iseran-N (1201 points) est problématique avec ce faux-plat de 7 km vers Val d'Isère.
Entre 900 et 1000 points : "ballotage"/"arbitrage" 1C/HC
Plateau de Beille (999), Puy-de-Dome (957 sur Salite, 850 sur Cycling !), Cayolle-S (942) et Izoard-S (913) pour l'altitude pourraient intégrer la catégorie supreme.
Je suis plus réservé pour Hautacam (964), Plateau de Solaison (957), Collet d'Allevard (930), Coq-E (949), Semnoz-N (931), Bagargui-E (925), ou Hourcère-N (913). Des montées que j'apprécie.
Courchevel-altiport (malgré 992 d'indice) n'offre pas assez de km durs pour justifier le HC.
Quelques "surprises" : le Luitel-S (867) HC dans les tables de René, redescend en 1C (Chamrousse-sud accroche 1200 points), l'Aubisque-O (890), Superbagnères (873), port de Balès (873), Plateau de Saix (883).
Joux-Plane-S (classique) plafonne à 871, l'alternative (11,1 km à 8,9% que j'emprunte toujours dans mes Tours fictifs) est à 908.
Envalira-S (871) et Galibier-S (759) sont clairement 1C.
Entre 600 et 900 points : 1C
Parmi les "anormalités", Sestrières-E (704 points) interminable est décoté en 2C.
Entre 550 et 600 points : arbitrage 1C/2C
Plutot favorable (1C) pour Ax-Trois Domaines (595) ou la Crouzette-N/S (594/590) et Laffrey (563).
Plus de "réserves" pour Glières-N (569), Prés-S (596), Grand Cucheron-E (592).
Aspin-E (569) bascule en 2C.
Quelques cols "déçoivent" : Peyresourde-O (547), Portillon-O (504), Noyer-E (530) ou Marocaz-E (533) qui "flirtent" avec les 8 km à 8% !
Allos-S (548) pose "problème" tenant compte de l'altitude et du revetement.
Entre 400 et 550 : 2C
On retrouve notamment le col de Saet (467 points 6,5 km 8,6%), 1C dans les tables de René Hamm.
Chevrères-O (405).
Entre 350 et 400 : ballotage 2C/3C
On y retrouve des montées aussi variées que Pontis-N (379), Croix-Neuve-O (370 d'une part, Ornon-E (400) ou Aravis-N (372) d'autre part, Saint-Apollinaire (367) ...
Enfin le col de la Croix, bombardé/catapulté 1C en 2012 "culmine" à 330 d'indice, soit un 3C !
Entre 200-250 et 350 d'indice : 3C
Analyse au col par col.
Ciao.
Bonsoir,
Cadel evans,
On ne peut pas comparer une ascencion de 3 Km a 9% a un col de 20 Km car le second sera plus difficile par rapport a sa longueur et sa hauteur.
La planche des belles filles mérite le 1 er C mais même en étant une belle arrivée il y en a eu d'autres qui ont fait beaucoup plus d'ecarts.
Cela reste dans les vosges un massif intermédiaire et concernant le semnoz ok pour le HC, mais en ayant une notation de 1 er C cela ne serait pas génant.
Il faut savoir que les arrivées au sommet sont souvent surnotées car ce sont les derniers cols des étapes.
Le glandon qui était un 1 er C est passé en HC donc pourquoi pas courchevel sachant que arcalis n'est pas plus difficile, la seule raison vient de la hauteur.
Le port d'envalira coté ax le mérite.
L'iseran, hautacam,Galibier sud aussi ainsi que sestrières en venant de Susa.
Bonjour à tous.
La catégorisation des cols est essentielle pour rendre la difficulté visible aux suiveurs ou téléspectateurs occasionnels. Ceux qui se réveillent en octobre pour asséner des vérités sur le formidable travail d'ASO en termes d'originalité et d'intérêt sportif des parcours. Enfin bref ce n'est pas vraiment le sujet...
Pour les habitués de ce forum ou d'autres, cela relève plus du gadget ou, tout au moins du superflu.
Ceci étant dit, puisque Linkinito nous a gratifié, encore récemment, d'un travail remarquable qui a relancé ce débat et comme André a bien voulu repréciser ses opinions, je me permets d'essayer de rebondir et d'apporter un élément susceptible de dégager un consensus.
Je suis pleinement en accord avec André lorsqu'il remarque que la catégorie suprême s'est vu adjoindre ces dernières années des adhérents au rabais qui galvaudent l'appellation d'exception. Et par contagion les suivantes.
La cotation au carré, ou dénivelé x pente qui revient au même, est effectivement une base objective sur laquelle il me parait important de s'appuyer. Cela permet d'éviter les cotations arbitraires du type: "ben si moi je dit que PDBF est en 1C" ou encore "Manse marche formidablement bien, il doit donc être en 1C" sans autre forme de procès.
Pour rejoindre également un grand nombre d'intervenants précédents, la catégorisation est un critère qui ne doit reposer ni sur la météo ni sur l'humeur du peloton ni sur tout autre point de vue. Cela n'empêche pas un ajustement fin, au cas par cas, lorsque la frontière de deux catégories est très proche.
Ainsi, travail sur lequel je me suis penché est d'essayer de trouver des seuils qui emporteraient l'adhésion de la majorité. Pour ce faire, et je remercie Linkinito, j'ai repris l'idée d'un graphique sur lequel j'ai placé un certain nombre d'ascensions. J'ai représenté leur pente en fonction du dénivelé ce qui fait ressortir la cotation au carré sous forme de fonctions inverses (désolé si j'en perds quelques-uns mais difficile d'échapper aux maths!)
(J'ai mis le lien texte car je sais que Thomas est plutôt occupé ces temps-ci)
J'ai ensuite placé les 5 "frontières" de catégories + ou - 10%. Ces zones colorées sont donc celles pour lesquelles un ajustement se conçoit en fonction de l'irrégularité de la pente ou de la qualité du revêtement ou encore de l'altitude. Les valeurs frontières choisies pour l'exemple sont indiquées sur les curseurs à droite. (Elles sont assez proches des valeurs du « catégorisateur » de Linkinito, sauf peut-être pour le HC).
On voit que le fait d'inclure des cols comme BalèsN, Pla d'Adet ou Luz Ardiden en HC est déjà extrêmement nuisible aux vrais Géants. On remarquera également que le nombre de vrais géants est loin d'être faible et la liste n'est pas du tout exhaustive mais juste représentative. Nul besoin d'en promouvoir, sans cesse, de nouveaux. Même remarque pour PDBF ou Pra Loup en 1C.
Quel est le but de cet exercice ? Je n'ai pas la prétention (encore que…) de faire cesser le jeu de dupes qu'ASO nous impose quant à la difficulté réelle des ascensions. Certes le spectacle est présent mais il le serait tout autant si la Planche restait en 2C ou Pla d'Adet en 1C. Si, toutefois, un grand nombre de suiveurs en était conscient, cela finirait peut-être par remonter jusqu'aux caciques chers à André ! Au passage, je me permets de demander à Linkinto si son CV à ASO a obtenu une réponse ?
L'objectif est donc bien de représenter les difficultés les unes par rapport aux autres et de recueillir les avis de ceux qui voudront bien le donner quant au positionnement des seuils.
Bonne soirée.
Je sais que sur Climbbybike, le procédé de calcul des cols étaient de :
4xP + D²/L + L/1000 + (A-1000)/100 avec D pour dénivellation (en m), P pour pente, L pour longueur (en m) et A pour altitude en m.
Je l'utilisais au début, en classant les 4C entre 20 et 35 points, les 3C entre 35 et 50 points, les 2C entre 50 et 80 points, les 1C entre 80 et 120 points et HC au dessus de 120 points.
Mais cela favorisait trop les cols à forts pourcentages, et la moindre côte à 5% gagnait, quand bien même elle fut de 300 mètres de long, au moins 20 points, et donc le 4C.
J'ai donc modifié un peu le jeu, en réduisant de 0,05 % les deux premiers chiffrages (indice de pente 4xP et cotation au carré), par pourcent, au dessus de 3 % de pente moyenne, puis de 0,03 % au dessus de 7 % car les cols à très fortes pentes se retrouvaient sinon défavorisés. A 4 % on ne prenait ainsi que 0,95 % des côtes de 4%, 0,90 des côtes de 5 %, 0,85 de celles à 6 %, 0,8 de celles à 7 %, puis 0,77 % de celles à 8 %, 0,74 de celles à 9 %, 0,71 de celles à 10 % et ainsi de suite. Au dessus de 10 % on réduisait encore la chute à 0,02 % allant de deux en deux, puis de 0,01 en 0,01 au dessus de 15 % car sinon l'indice devenait trop faible.
C'est ainsi que j'ai développé ma première méthode (fastidieuse) de classifications des côtes et cols.
La méthode conclue était donc de :
A + B + C + D avec :
A = 4xP
B = D²/L
C = L/1000
D = (A-1000)/100
Et avec 1*A + 1*B + C + D si P inférieur à 4 %
A*0,95 + B*0,95 + C + D si P inférieur à 5 %
et ainsi de suite...
Qui nous donnait l'indice I de point donné au col, et rangeait sous cette forme de classification :
4C entre 18 et 32 points
3C entre 32 et 45 points
2C entre 45 et 70 points
1C entre 70 et 105 points
HC au dessus de 105 points
Voilà voilà, une petite galère à comprendre je pense, puisque c'est un procédé qui fonctionne quand même pas mal à l'intuition !
Je vois que ce topic a pris une approche nettement plus scientifique depuis que j'ai posté mes courbes. Et c'est quelque chose d'assez impressionnant !
En effet, une catégorisation montre déjà à quel point elle peut reposer sur des critères totalement personnels, même si les bases sont universelles (la cotation au carré).
La méthode d'André, reposant sur une méthode plus fine que la majorité d'entre nous, est certes la plus précise quand il s'agit de mesurer la difficulté d'un col en prenant en compte les irrégularités. Du coup, étant donné qu'on additionne petit bout par petit bout, les carrés s'additionnent et font augmenter d'autant le score global. Du coup les critères sont logiquement revus à la hausse.
Les critères de sévérité d'André visent à redonner au HC un caractère d'exception et donc par extension redorer le blason des catégories 1 et 2. Il faut le reconnaître, la catégorie suprême comporte aujourd'hui 37 membres. On peut la réduire à 30 en enlevant les doublons (Croix-de-Fer / Glandon, Isola 2000 / Lombarde même si ce dernier a été franchi côté italien en 2008...) et les anomalies (Pra Loup 1980, Soulor 1982, La Ruchère 1986 et à la limite Arcalis). Pour ma part, cela ne me dérange pas plus que ça que le HC soit un club "pas trop fermé" mais qui tout de même, se mérite et qui dispose de critères assez bien définis. Certains argueront que la classification n'est pas méritée sur certaines montées, jugées trop courtes ou trop roulantes, mais chacun a son appréciation et ses critères.
Néanmoins, si la méthode d'André est la plus précise, elle est aussi la plus sensible aux pentes raides : un kilomètre au pourcentage à deux chiffres fera exploser la cotation d'une montée roulante.
Concernant le travail de Guillaume, je le trouve plus qu'intéressant. Quel logiciel as-tu utilisé ? Car en montrant les "tolérances" et des exemples concrets avec les libellés de certains cols, on obtient un graphique particulièrement pertinents. Cependant, quand tu dis "assez proches" de mes critères, qui avaient pour but de coller au plus près des catégories ASO, elles sont tout de même nettement plus sévères : 25 % de plus que le HC "ASO" et 50 % de plus que le 1C et 2C "ASO" ! Du coup, la tolérance de -10% reste tout de même bien supérieure aux cotations officielles. J'ai un peu plus de mal avec le dénivelé en abscisse, même si cela offre une vision différente. Je préfère toujours mettre la distance en abscisse et la pente en ordonnée.
De là à parler d'un jeu de dupes, je n'irai pas jusque là. N'oublions pas que nous sommes assez rares en France à juger de la justesse des catégories, car le grand public, ce qu'il veut, c'est un indicateur simple de la difficulté et de l'importance d'un col sur le parcours. Cet indicateur décide aussi du GPM. Alors oui, il y a des montées qui ne sont pas à leur place selon le modèle établi. Mais de là à se dire que surcoter un col est là juste pour l'esbroufe, il n'y a qu'un pas à franchir.
Concernant ma candidature pour un stage à ASO, elle a été rejetée, malheureusement (je n'ai même pas eu l'occasion de passer un entretien). Cependant, il y a eu une nouvelle offre de stage, plus proche de mon domaine d'études, et j'y ai également postulé (et en adjoignant dans ma lettre de motivation un Tour fictif ainsi que mon Catégorisateur). Il y a peu de chances qu'elle aboutisse cependant, car je suis en passe de trouver un stage dans une autre boîte.
Enfin, pour parler de la méthode à Crico, inspirée de la classification de Climbbybike, elle est également intéressante, tout en tenant compte de l'altitude. Après, l'adjonction de coefficients complexifie le modèle, mais il reste pas moins pertinent et juste.
Pour conclure sur ces réponses, je pense que l'important n'est pas de savoir comment on calcule une catégorie, mais comment on la justifie. Pour ma part, je reste fidèle aux classifications ASO car elles me semblent assez précises et pertinentes, et cela permet une vision familière de la difficulté d'un col inédit. Voici comment je vois la catégorisation ASO :
- 4C : Petite montée uniquement présente sur les étapes de plaine pour donner des points du GPM aux échappées. C'est pour ça que dans chacun de mes tours fictifs, j'essaie d'en trouver au moins une.
- 3C : Les "casse-pattes", ou les "longs roulants" sous les 10 bornes. Intéressants à enchaîner et à placer dans des étapes de plaine ou de moyenne montagne.
- 2C : Le petit col intermédiaire, dont la difficulté peut faire du dégât. Peut avoir un caractère décisif.
- 1C : On entre dans les grands cols, qui doivent être suffisamment longs (en terme de temps) et importants pour mériter cette classification mais à qui il manque quelque chose pour être au plus haut niveau : de la distance ou de la pente, ou alors du temps.
- HC : L'élite qui fera la différence, par le mythe ou une difficulté hors norme. Néanmoins la durée d'ascension doit être suffisante pour mériter la catégorie suprême. A la base, je me basais sur une limite de 10 km. Mais finalement, j'ai décidé de changer de fusil d'épaule.
Beaucoup voient la catégorisation d'une manière plus prestigieuse et plus sévère. Après, nulle catégorisation n'est parfaite, et il y aura toujours des divergences. Le mieux, c'est de poser ses propres bases et de les expliquer.
C'est simple d'appliquer une formule, mais si on ne sait pas ce qu'elle veut dire et ce qu'elle apporte, ça ne sert pas à grand chose.
Bonjour Linkinito,
D'abord merci de trouver ce graphique pertinent mais il n'est que le prolongement de ton idée…
Quelques petites précisions :
- Il s'agit d'un logiciel de géométrie dynamique, libre de droits pour une utilisation non commerciale : GeoGebra
- Mea culpa pour les seuils, je croyais m'en approcher davantage. Comme je les ai prévus mobiles, je les ai remodifiés après avoir placé les points.
- Pourquoi le dénivelé en abscisse, pour deux raisons : cela permet de réduire l'échelle horizontale de 1 à 20 au lieu de 1 à 40, ce qui rend le graphique plus lisible ; cela permet également de définir plus aisément les seuils (« 720/x » au lieu de « racine de (720/x) si on fixe un seuil à 720pts de cotation au carré). Mais dans le fond cela ne change rien au raisonnement.
- Pour consulter une version manipulable à laquelle j'ai adjoint la possibilité de fixer une longueur minimale : http://ggbtu.be/mcTvrjzwH
- Si jamais tu souhaites le fichier complet je suis contactable "du côté de chez Svam" Marcel me pardonnera ce petit calembour!
Concernant les remarques générales, la cotation au carré est celle qui reflète le mieux et le plus simplement la difficulté primaire car elle inclut le dénivelé et la pente de manière proportionnelle. Un col de 480m de dénivelé à 8% (soit 6km d'ascension) aura deux fois plus de points qu'un col de 240m à 8% (3km) ou qu'un autre de 480m à 4% (12km).
Le découpage par km, préconisé par André, est bien entendu plus précis mais pas forcément fiable sur les profils disponibles. Quoi qu'il en soit, comme tu l'as rappelé, ce découpage donne un résultat nécessairement supérieur, différence notable si la montée est très irrégulière (Iseran N, Galibier N ou Val Thorens en sont de très bons exemples). Dans l'absolu, on peut tout à fait considérer que cette approximation génère un écart inférieur à 10% du total réel. Voila pourquoi j'ai introduit les zones d'ajustement manuel.
Un ajustement reste obligatoire mais se baser sur un calcul de difficulté permet d'éviter de prétendre que du bleu est rouge ou qu'un Côtes de Bourg, même de bonne facture, est un St Emilion grand cru ! Si le calcul n'est pas roi il doit être un pré requis indispensable avant l'ajustement. Faire « au feeling » comme Cadel le proposait me semble une boite de Pandore qu'ASO a déjà entr'ouverte.
Et on en vient à ce qui me gêne le plus dans les Tours récents. Je veux bien comprendre la difficulté de convaincre certaines municipalités, la volonté de conserver un événement rentable et le confort de se satisfaire de schémas vus et revus. Malgré tout, je ne comprends pas la volonté de promouvoir des cols respectables sans plus au rang supérieur. Je crains que la seule raison soit la communication, que cela fasse mieux sur le papier. Et comme tout le monde, ou presque, s'en fout, c'est relayé par des journalistes incompétents complices de cette farce (je citerai de mémoire notre ami TA : « Chamrousse c'est pas très difficile comparé au Pla d'Adet »). Au final le spectateur lambda est encore floué à l'insu de son plein gré ! Le miracle de la com', c'est qu'on peut faire prendre à tous des vessies pour des lanternes. J'aimerais que des journalistes ou des consultants aient au moins le courage de le signaler. Malheureusement, il est vrai qu'aujourd'hui il est mal vu de cracher dans la soupe même si on s'approche d'un vulgaire brouet, pourvu qu'elle soit servie en grande pompe. Peu importe l'ivresse pourvu qu'on ait le flacon !
Et pour revenir au concret, placer, ainsi que tu l'avais déterminé, la barrière de la Hors Catégorie à 720pts en cotation au carré, revient à classer dans celle-ci presque tout col difficile, c'est la voie choisie par ASO. Le graphique que j'utilise le montre bien.
Pour ma part et je rejoins largement André je positionnerais les seuils tels qu'ils figurent sur l'image de mon post précédent ; à savoir : 40 ; 90 ; 270 ; 540 ; 950. Le nombre de cols dans un Tour n'est pas le vrai problème pour moi. Ils doivent simplement être évalués de manière plus juste, cela n'enlèvera rien au spectacle, les coureurs ne choisissent pas d'attaquer en fonction de la catégorie.
Bonne soirée ou nuit.
Dans le jura, le pense qu'il y aurait aussi le Mont d'or, avec sa pointe à 26%
Le Mont d'Or dans le Jura serait indubitablement 1C avec ses 5 km à 10 % et son kilomètre final à plus de 15 %.
Sinon ce topic franchit la barre des 100 commentaires !
J'en profite, à quelques jours du début du Tour 2015, très mauvais sur le papier mais que j'espère prometteur au vu des coureurs présents, de faire l'inventaire.
Au global, ASO s'est calmé sur les surcotages car en prenant les chiffres officiels, tous les cols, à l'exception d'un seul, sont à leur place : le col de Toutes Aures (6,1 km à 3,1 %) ne mérite pas l'apanage d'un 3C.
Bref, résumé détaillé.
Etape 1 et 2 : que dalle. En même temps la province de Zélande est aussi plate qu'une feuille de papier. Néanmoins, j'aurais planté un GPM "symbolique" à la pyramide d'Austerlitz, une des rares montées du coin, qui techniquement serait un "5C" mais surcoté en 4C afin de symboliser le bicentenaire des Cent-jours de Napoléon.
Etape 3 : Les 4 montées sont bien catégorisées, Cherave est limite 3C mais manque un peu de longueur. Huy, par son prestige, mérite bien son 3C.
Etape 4 : Le maillot à pois ne changera pas d'épaule, mais le principal ici, c'est les pavés. L'effort a été fait de mettre un 4C à Namur.
Etape 5 : Notre-Dame-de-Lorette méritait la classification 4C.
Etape 6 : Il était possible de rajouter un ou deux GPM supplémentaires pour pimenter la course au maillot à pois, notamment les montées après Gamaches et Cany-Barville. Sachant la classification 4C du col de la Vayède dans le Tour 2013 (700 m à 7 %), la montée finale au Havre méritait également ce 4C, volontairement ignoré.
Etape 7 : La côte de Canapville en tout début d'étape, il faudra que l'échappée sorte au km 0 pour la prendre. Mais pour 1 point, je ne sais pas si des gens sont prêts à chipoter.
Etape 8 : Il y avait 10 fois mieux à faire dans cette étape qui ne compte que deux montées catégorisées, le Mont Bel Air et Mûr de Bretagne, lui aussi également bien catégorisé.
Etape 9 : Cadoudal est un 4C mais dans un chrono par équipe difficile d'attribuer un GPM.
13 points GPM sur l'intégralité de la première semaine. Sachant que l'étape de Sheffield à elle seule dans le Tour 2014 attribuait 18 points...
Etape 10 : Trois petites côtes avant la Pierre Saint Martin en course de côte. Même si les points aux arrivées au sommet n'étaient pas doublés, si quelqu'un avait pu récupérer tous les points GPM jusqu'au pied de la montée de la Pierre, il perdrait son maillot face au vainqueur d'étape. Sinon, classification méritée de la Pierre, étant un prolongement du col du Soudet également classé HC en 2006.
Etape 11 : Les premières côtes méritent leur catégorisation sans problème. Idem pour l'Aspin est, 1C amplement justifié (pas comme l'autre versant), et évidemment le Tourmalet HC depuis que le HC existe. Notons néanmoins la fourberie d'ASO qui place volontairement le GPM de Cauterets 3500 mètres avant la ligne d'arrivée. Tout ça pour éviter un GPM qui aurait été vraisemblablement 2C s'il était à l'arrivée (10 km à 4,2 % - un très gentil 2C, mais quand on voit la Schlucht 2C sur le Tour 2014...), ce qui aurait transformé Cauterets en nouvelle arrivée en altitude, et donc doublement des points - résultats seuls 2 points seront accordés au lieu de 10.
Etape 12 : Le col de Portet d'Aspet, pourtant plus raide et plus long que le col des Chevrères classé 1C l'an dernier, reste dans la catégorie inférieure. Très certainement pour une raison de cohérence avec les autres années, mais la promotion HC du Glandon sud a montré que cela ne s'appliquait pas vraiment. Cela montre peut-être un assagissement d'ASO au niveau des surcotages. Sinon, Core, Lers et le Plateau de Beille restent à leurs catégories respectives amplement méritées.
Etape 13 : Trois côtes à la classification justifiée mais je n'aurais pas hésité à catégoriser la montée vers la Primaube qui est limite 3C. L'arrivée à Rodez, 600 m à 9,5 %, aurait pu sous certaines circonstances mériter le 4C, mais bon, ASO a voulu une fois de plus masquer une arrivée en bosse.
Etape 14 : En complément de Pont-de-Salars sur le début d'étape, j'aurais catégorisé en longs 4C la Baraque du Pouget et la montée après Salles-Curan. A la suite de 100 km scandaleux dans les gorges du Tarn, Sauveterre décroche un 2C bien mérité. Chabrits quant à lui, est rétrogradé, alors qu'il avait été classifié en 3C en 2005. La Croix-Neuve, tout comme le Portet-d'Aspet, reste un 2C mérité. Pas sûr cependant qu'il offre un doublement des points à l'arrivée, le GPM étant à 1500 m de la ligne.
Etape 15 : Vous permettez ?
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Désolé, je reviens des toilettes. Je devais vomir la haine que j'éprouve pour cette étape qui est une insulte à mon département d'enfance. Bref. Le GPM, "planté" à Badaroux, aurait pu être placé plus haut au niveau de Pelouse, mais ses chiffres moyens (9 km à 4,4 %) l'auraient sûrement aux yeux d'ASO catapulté à la catégorie du dessus, et du coup indésirable pour respecter le "quota". J'aurais également catégorisé la bosse après Chasseradès. La Croix de Bauzon, s'il est passé un jour dans l'autre sens, sera un des exemples d'une montée dont les deux versants auront 3 catégories de différence : l'autre versant est un bon 1C. L'Escrinet, plus court mais plus raide que l'autre versant emprunté en 2009, mérite également sa classification en 2C, présentant des pourcentages proches de ceux du col de Manse. Enfin, classification amplement méritée du col de la Mûre en 1C.
Ah, on me dit que ce col n'est toujours pas sur le parcours et qu'il y a 50 km de plat. Je reviens.
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Etape 16 : Bon, encore une fois les beaux cols de la Drôme sont royalement ignorés, même si on a un petit effort avec l'inclusion du col de Cabre, "petit 2C" mais qui l'a déjà été par le passé. Le col de Manse, remixé par ASO pour se donner bonne conscience, gagne un peu en raideur mais sa "prise de muscle" ne sera jamais suffisante pour le faire passer dans la catégorie supérieure.
Etape 17 : Le col des Léques est un gros 3C, mais il lui manque un peu de raideur ou de longueur pour être en catégorie supérieure (quoi qu'on a vu des 2C aussi exigeants - par exemple le col des Ares ou le col de la Sentinelle). Tout le contraire du col de Toutes Aures qui lui ne mérite absolument pas sa catégorisation, c'est un des rares cas à être signalés. La Colle Saint-Michel est un bon gros 2C (même si là encore on a vu des 1C moins exigeants) et le col d'Allos garde sa catégorie 1 par le versant le plus facile - n'ayant jamais été monté par l'autre côté depuis la création du HC en 1978. Par ailleurs, devenu souvenir Henri Desgrange par intérim, c'est la première fois depuis des lustres qu'un souvenir Henri Desgrange n'est pas un HC. L'ami André devrait pouvoir nous éclairer là-dessus. Enfin, Pra-Loup, ultra-surclassé en Hors Catégorie en 1980, retrouve un niveau plus adapté à son profil, un 2C, qui avec le doublement des points en fait l'équivalent d'un 1C au GPM.
Etape 18 : Le col Bayard fait son grand retour, pourtant incontournable du Tour d'Avant-Guerre. Il reçoit une catégorisation 2C méritée (même si quand on y pense le col de l'Epine en 2013 avait des chiffres similaires et avait été flanqué d'un trop généreux 1C). Les raidards de la Route Napoléon retrouvent leurs 3C habituels. Le col de la Morte, plus franchi depuis 36 ans sur le Tour, chope un 2C presque immérité par manque de longueur mais dont il franchit de justesse la limite. A noter que son autre versant est aujourd'hui un 1C indiscutable - en 1979, il était en 2ème catégorie par le versant nord, alors que le mythique HC n'en était qu'à ses "balbutiements". Le Glandon, ultra à l'honneur cette année avec son grand frère la Croix-de-Fer, exhibe fièrement sa promotion HC obtenue en 2013. Enfin, les lacets de Montvernier, totalement surcotés au niveau de la médiatisation, "méritent" néanmoins leur classification de justesse en 2C dans le même acabit que le col de la Morte franchi plus tôt.
Etape 19 : Le col du Chaussy, nouveauté du Tour et dont le pourcentage moyen est plombé par une petite descente, est classé dans les "gros 1C". Son autre versant (14,5 km à 7,1 %) le place à la limite du HC, mais par souci de cohérence il sera peut être à tout jamais classé dans les rangs des gros 1C comme Peyresourde est ou Menté ouest. Sitôt les 30 km de plat scandaleux franchis, on passe le col le plus difficile de ce Tour en l'absence du Galibier, la Croix de Fer, HC totalement indiscutable. Le Mollard, fort de ses pourcentages, mérite son 2C même s'il n'est pas indispensable à l'étape. Enfin, la Toussuire, l'un des 1C les plus exigeants, le reste. Tant qu'il sera monté par le détour de Villarembert, il ne pourra vraisemblablement pas prétendre à la catégorie suprême - son versant le plus dur, similaire à des montées comme Ardiden ou Hautacam, mérite le HC.
Etape 20 : Suite à une crise de Dame Nature, exit le Télégraphe et le Galibier et rebonjour la Croix-de-Fer, qui aura été retourné en long en large et en travers. Montée irrégulière et longue, en partie roulante mais exigeante : HC une nouvelle fois mérité. Enfin, la montée de l'Alpe qu'on ne présente plus, également HC depuis la nuit des temps, bref, ici pas de problème de catégorisation. Néanmoins on perd au global un "grand col", on passe de 26 à 25 montées du fait que le Télégraphe n'ait pas eu droit à un équivalent.
Etape 21 : Une petite côte avant l'entrée dans Paris n'est pas une sinécure mais on apprécie toujours. Cependant le crétin qui a jugé que la montée de Montmartre était digne d'un poisson d'avril peut commencer à courir. C'était une vraie bonne idée. Au lieu de ça on se tape 10 tours de circuit. Bleh.
En résumé : des cols très bien catégorisés pour cette année, mais dommage que le tracé, quant à lui, soit dans le Hors Catégorie du pire.
Si vous ne souhaitez pas proposer un Tour en entier mais uniquement suggérer une nouveauté que l'on pourrait retrouver peut-être un jour sur un parcours du Tour, vous pouvez également le faire, soit en le proposant dans un fil de discussion existant et approprié, soit en créant votre propre fil de discussion. Dans ce deuxième cas, merci de bien vouloir choisir un titre adapté.
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