À votre Tour : GIRO D'ITALIA/TOUR DE FRANCE de cette année

Comparaison des parcours

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  • créé par André le mercredi 13 mai 2015 à 12h16 | 3524 consultations | 49 messages


    André - le mercredi 13 mai 2015 à 12h16 permalink

    Bonjour.

    Les deux parcours sur le "grill".

    PLAINE
    Avec les finales vers Huy, Mur de Bretagne, Rodez, le bord du mer du Havre, et les pavés, le Tour offre une très belle entame variée et piègeuse.
    Le Giro n'est pas en "reste" via ces étapes initiales vicieuses en Ligurie, le "casse-pattes" d'Imola, ou vers Vicenza mais il manque une "strade bianche", et les bords de mer méditerranéens sont moins "porteurs".
    Avantage Tour : 13/15 contre 11/15.

    MASSIFS INTERMEDIAIRES
    Final qui a fait ses preuves vers Mende, et le "lassant" Manse-Gap.
    Mais, des difficultés ignorées vers Valence et un manque flagrant de recherche/imagination chez Prudhomme-Gouvenou.
    Sur le Giro, Sestri Levante, San Giorgio des Sannio, et surtout Verbania.
    Difficile de départager, mais j'accorde le point à la course italienne.
    Giro 10/15 Tour 9/15.

    CHRONOS
    Y a pas photo ! Le Giro propose un schéma "correct", sans prise de risques quand les "caciques" d'Issy-les-Moulineaux se sont fourvoyés, obnubilés ou influencés par le jeu audimat/sponsors.
    Giro 12/20 Tour 3/20

    MONTAGNE/HAUTE MONTAGNE
    Deux approches différentes.
    Une étape de plus sur le Tour, mais quel sera l'effet de Cauterets ?
    Déficit d'arrivées en descente sur les deux itinéraires !
    Arrivées au sommet plus "hammiennes" (APSM/Alpe/Beille) sur le Tour, mais un seul enchainement (Allos/Pra Loup) en fin.
    Les organisateurs du Tour d'Italie ont "rompu" en proposant des possibilités d'attaquer sur l'avant-dernier col sur les trois étapes principales en dernière semaine via Mortirolo/Aprica, Saint-Pantaleon/Cervinia, et Finestre/Sestrières.
    Différence d'approche avec de fortes concentrations d'étapes sur le Tour, et une répartition sur trois semaines en Italie.
    J'espère que le pari de RCS sera gagnant pour le futur du cyclisme.
    Avantage Giro 18/30 Tour 17/30

    EQUILIBRE
    D'un point de vue "éthique", ASO s'est tiré une balle dans le pied avec ces 13,7 km de clm. individuel qui impactent négativement et que ne "sauve" pas cette belle première semaine.
    Sans etre "haut de gamme" le Giro respecte au moins les équilibres.
    Giro 14/20 Tour 7/20.

    Note moyenne (65%) pour le Tour d'Italie.
    Espérons que le déroulement du Tour contredira les chiffres (49%) de cette analyse (subjective ?).

    Comparaison n'est pas raison !

    Ciao.


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    cadel evans - le jeudi 14 mai 2015 à 21h31 permalink

    Bonjour andre,

    Sympa comme idee de comparer les deux parcours du girobet du tdf.
    Je trouve qu on a l'impression que tes notes sont un peu balances de maniere subjectives. Tu aurais du plus expliciter tes criteres.

    Sinon je suis d'accord avec ton analyse.

    Le tdf est comme vous le dites totalement desiquilibre a cause de ces seules 13,7 de clm individuel.
    Et dire quil suffit de remplacer le chrono par equipe par un individuel pour que le parcours soit equilibre.
    Vous ne parlez pas aussi de l'ineptie de faire un clm/equipes le 9eme jour ce qui desavantage totalement les equipes malchanceuses.

    Pour le giro, je regrette quand même l'absence d'une arrivee au sommet d'une montee a fort %, chose qui regorge dans ce pays.
    Les enchainement mortirolo/Aprica et finestre/sestrieres sont tres bien dans l'optique d'attaque dans l'avant dernier col.

    Je vous rejoint sur le deficit d'arrivee en descente des deux parcours.

    Je vous rejoins aussi dans vos doutes sur l'arrivee a cauterets, jaurais bien vu un aubisque-luz ardiden par viscos/ tourmalet puis arrivee a bagneres de biggorre. Enfin le tour de france ne propose quasi que des course de cote: APSM meme si bonne entree en matiere, plateau de beille, Alpes d'huez (pourquoi pas refaire comme en 2013 ou arriver aux deux alpes?).
    Je note quand meme deux bonnes etapes alpines: pra loup et la toussuire.

    Vous soulignez a juste titre le manque d'inventivite d'ASO en ce qui concerne les massifs intermediaires.

    Bref un tour mal equilibre et la montagne est decevante mais n'oublions pas que c'est les coureurs qui font la course!
    Je retiendrais la bonne premiere semaine seulement. Ce parcours rate est ce qui m'as ammenner a poster des parcours içi.
    C'est dommage car le tour 2014 etait tres reussis, je trouve.

    Bref je prefere le giro cet annee même si ce parcours n'est pas mon prefere de ces dernieres annees. Je mettrais un mauvais point au comportement des spectateurs italiens qui ont provoques 2 grosses chutes depuis le depart par contre.

    "arrivederci!"
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    Aurélien M. - le vendredi 15 mai 2015 à 15h16 permalink

    Bonjour André,

    Comparer des parcours est moins évident que cela : il faut aussi partir des possibilités offertes par les routes et les massifs montagneux, mais aussi avec les choix faits pour les différentes arrivées.

    Tout d'abord, le choix de partir des PB pour le Tour oblige à avoir une première semaine plate : le seul bon choix aurait été de partir sur les Vosges (mais pas tous les ans non plus, sinon, le plaisir ne serait plus le même).
    Du coup, on part sur l'ouest et ASO a presque fait ce qui était le mieux à faire (Mûr-de-Bretagne n'est pas assez vallonnée et ressemble trop à Huy avec une course de côte attendue).
    Mais pour le Giro, on est jamais à plus d'un jour de montagnes, la question d'une première semaine mieux travaillée ne se pose donc pas de la même façon.

    Pour les étapes de plaine et vallonnées : quand c'est plat c'est plat, difficile de trop juger. Pour les étapes vallonnées, ben, on en compte 4 sur le Tour (Huy, Mûr-de-Bretagne, Rodez, Mende) contre 32 en Italie (San Giorgio, Imola et Vicenza). Mais on a 3 courses de côte en France et Rodez est presque une course de côte (le mur de 500m à 1km de la ligne), tandis que le Giro a varié : une course de côte, une étape dure avec un mur à San Giorgio et une étape vallonnée moins dure mais avec une montée pas si évidente vers Imola (entre replat, faux-plat et murs). Forcément, un meilleur tracé au Giro, qui essaie de varier.

    Moyenne montagne : il n'y en a pas dans le Tour, sauf Manse-Gap... no comment !
    Pour le Giro, forcément, il y en a. Difficile de classer Abetone et Campitello Matese en moyenne montagne comme on l'entend pour le Tour vu les longues ascensions finales.
    Sestri Levante : entame sympa pour de la moyenne montagne
    La Spezia : alors qu'aucun journaliste n'imaginais une belle étape, je savais que la montée vers Biassa ferait des dégâts et on a pas été déçu.
    Abetone : course de côte pour une entame. Même si le final est assez "plat", la montée irrégulière est intéressante.
    Campitello Matese, va donner une nouvelle première explication plus intéressante encore.
    Verbania : difficile de prédire, mais ce serait le genre d'étape qui pourrait donner de grandes surprises.
    Donc, de nombreux points positifs pour le Giro contre le Tour.

    Pour la haute-montagne :
    Tour de France = 5 courses de côte (APSM, Beille, Pra Loup, Toussuire, l'Alpe) et 2 étapes inutiles (à la "Pau" on dirait durant l'ère Pescheux : Cauterets et SJM). ASO n'a retenu aucune erreur du passé et rentre même dans le ridicule : Beille en première moitié ne donnera pas grand chose ; Toussuire c'est plus une sélection par l'arrière, et l'Alpe de la sorte n'avait rien donné en 2011 alors que nous avions des coureurs qui osaient plus !!!

    Le Giro : que des arrivées en côte : c'est vraiment abusif. Mais nous avons droit à des tracés plus osés pour éviter la course de côte avec des tremplins (Daone, Mortirolo, Saint Pantaleon, Finestre) et la course pourrait bouger de loin, tandis que le Tour n'offre que Allos et sa descente que certains jugeront dangereuse pour éviter une possible course de côte à Pra Loup.
    ASO a préféré les stations avec grosses montées finales pour les arrivées, mais avec des montées moins dures et qui s'enchaînent mieux, le Giro a fait un choix complètement différent qui pourrait être plus payant pour le spectacle.

    Quant au chrono : un léger chrono par équipe de chaque côté, ok ; mais aucun chrono individuel sur le Tour est le summum de la recherche du suspense (et est-ce qu'un jour ASO comprendra que suspense n'est pas spectacle ?) rend ce tour vraiment barbant, alors que le Giro avec son chrono de 60 bornes va redistribuer les cartes.
    Du coup, des grimpeurs (il ne reste plus que Aru vu que Pozzo n'est plus là) devront attaquer de loin, et même un Contador (on verra s'il est capable de continuer) moins fort en chrono ces dernières années, devra peut-être attaquer de loin.
    Mais sur le tour, il suffira d'une étape pour que la course se décide (un peu comme en 2008 avec Sastre qui gagne le tour sur la seule montée qui a fait la différence, l'Alpe).

    Donc, sur tous les domaines, il est évident que le Giro propose de meilleures étapes.

    Quant à l'agencement : on varie souvent sur le Giro, au lieu d'avoir des massifs d'un bloc comme au Tour, on alterne et c'est un plus pour le mouvement.

    En fait, pour moi, le gros défaut du Giro est l'absence d'arrivées en descente, mais avec les coureurs qui se la donnent déjà, les attaquent pourraient avoir lieu sur les bosses tremplin dans les Alpes, donc ce n'est pas plus mal !
    Quant au Tour, le défaut est partout : que des courses de côte, des étapes pour juniors... Bref, copie à revoir de A à Z pour les grands massifs.

    Bonne journée
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    gui_13r - le vendredi 15 mai 2015 à 17h15 permalink

    Bonjour André
    Comparer deux parcours est très compliqué, encore plus quand il s'agit de pays différent.
    Dans ce cal là, la volonté des organisateurs dessine le parcours.
    Un giro qui prend du temps pour s'envoler et aller chercher la montagne, ça sent une volonté d'attirer des leaders qui seraient tentés de faire le doublé giro-tour. Au final, seul Contador l'a fait.
    Le tour veut ménager le suspens: c'est le grand trip de ces dernières années où on met les étapes les plus dures proche de l'arrivée.

    Ensuite pour l'analyse du parcours:
    La première semaine du tour est très bien et proche de la perfection vu les régions traversés: seule la Bretagne aurait pu être plus vallonnée.

    La première semaine du giro est classique avec l'arrivée au sommet "plate" (Abetone), une étape avec un col loin de l'arrivée (Sestri Levante) et une étape un peu plus fournie (La Spezia).
    Une deuxième arrivée au sommet à Campitello Matese qui n'est pas si imposante non plus: c'est là que devraient sortir les premiers favoris
    * Je dis ça car c'est ce que je pensais avant la course, je ne prend pas en compte le déroulement: pour moi Abetone ça finirait par un sprint à 25-30 et pas avec des attaques comme on a eu.
    Ensuite une étape pas très emballante le dimanche: elle aurait été mieux si on avait eu un tracé plus sélectif avant pour tenter un coup de loin.

    * Après dur de juger le giro car de nombreuses côtes sont non répertoriées sur les tracés du giro (genre St Marin) alors que sur le tour chaque montée est référencée.

    Je dirai que c'est quif-quif sur cette semaine car l'intérêt de la première semaine du tour dépendra surtout des conditions climatiques ; et celle du giro aurait pu être mieux pensée: 2 courses de côtes sur des montées plutôt roulantes c'est bof... (mais ça suit la logique du tracé).

    La changement de direction dans les tracés:
    - le giro reprend une semaine avec des étapes vallonnées (je pense que Imola aurait pu être durcie vu le potentiel du coin). Le week-end lance réellement la course avec un grand chrono et le premier enchaînement de cols.
    On a donc un week-end bien fait car les perdants du chrono seront forcés de reprendre du temps et cela promet un bon dimanche.
    En gros une semaine qui monte en puissance.

    - le tour nous présente son premier grand massif et là commence la déception de ce tracé: la montagne. Car ce permier massif est raté: APM ça va pour commencer mais après Cauterets c'est une étape de sortie et Beille une nouvelle course de côte qui pourri l'étape de la veille.
    On repart ensuite sur du vallon/plat vu et revu: mende ça passe, Aubenas c'est n'importe quoi pour un dimanche... Déception augmenté par les possibiltés du coin

    Bilan: la deuxième semaine du giro loin d'être emballante est correcte dans ce qu'elle fait contrairement au tour qui déçoit.

    La troisième semaine est celle du grand massif, la semaine décisive.
    Ressemblance entre les types d'étapes:
    - une "vallonnée" en bas d'un seul col. Sauf que là on a un vrai col dur sur le giro et Manse sur le tour... Ok ça a toujours marché mais forcément un jour livrera son scénario attendu: un bide. Surtout qu'autour de Gap on peu faire mieux où changer de parcours pour mieux gérer la répartition des étapes (plat et du coup plus dur vers Aubenas ou un chrono pour équilibrer).

    - Les étapes de montagne sont toutes des arrivées au sommet (sauf SJDM sur le tour mais vu son positionnement et les cols de l'étape ça sent le bide...).
    Par contre différence de stratégie: cols dur/cols roulant sur le giro pour forcer les attaques de loin et donc un VRAI spectacle. Sur le tour l'ADH va tuer les autres étapes (je le crains).
    Après le tour mise plus sur les descentes que les cols précédents les arrivées au sommet et cela est hyper aléatoire (ex: Nibali a déjà écrasé la course ou abandonné et à part lui pas de grands descendeurs dans le peloton). Par contre un col comme Finestre/Mortirolo fait la sélection par lui-même.
    Je ne parlerai même pas du sketch que nous offre l'étape de La Toussuire avec la plaine entre le pied du Chaussy et le Glandon + le Mollard qui n'a jamais servi à rien à part regrouper le peloton (cf: 2012)
    En conclusion la montagne du giro est meilleure que celle du tour par son agencement et les cols proposés.

    Ensuite l'équilibre du tracé est nul sur le tour avec ces 14 maigres km de chrono. Après 2012, on a l'excès inverse cette année... Dommage car le tour de 2014 était très bon.
    Bref un giro qui suit la bonne voie alors que le tour risque de s'enfoncer dans des course de côtes de 3km en mode vuelta: très décevant!

    Après même un mauvais tracé peut donner une étape splendide donc ne pas désespérer du tour!!


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    lucho - le vendredi 15 mai 2015 à 23h10 permalink

    Comparer les tracés des deux tours n'est pas facile .

    Mais mon choix va bien sur largement au Giro , même si ce n'est pas parfait , manque sur le giro une grosse étape de 5 ou 6 cols qui arrivent en descente et une arrivé difficile en montagne plus de 8 % de moyenne sur plus de 10 km .

    La première semaine en Italie est très bonne , les étapes de Sestri Levante , La Spezia , Campitello Matese et San Giorgio del Sannio sont très bien penser pour un début de Giro , j'aurai juste " poussez le bouchon un peu plus loin " en ajoutant le San Pellegrino in Alpe sur l'étape de L'abetone .
    La première en France est très bonne aussi , mais j'aime moins , car il n'y à pas de grosse montés , mais la géographie de la France ne le permet pas en partant des Pays Bas , Huy et Mur de Bretagne des courses de côtes , alors qu'en Italie on peut attaquer de loin , certes il y à des pavés en France , mais je trouve que les secteurs sont moins bien placés qu'en 2014 .

    Deuxième semaine en Italie , Imola , Vicenza mais surtout le chrono de 60 bornes plus l'étape de Madonna di Campliglio précédé du terrible du Passo Daone , pour une deuxième semaine frole pour moi la perfection .
    Sur le tour , j'aime pas trop l'idée d'un chrono par équipes le 9 éme jours , des équipes pourraient être " décimé " , les Pyrénées sont correcte pour un premier massif , mais il y avait surement un peu mieux à faire , le massif central très pauvre , avec seulement Mende qui est intéressant , il y avait beaucoup mieux à faire en Ardèche ( à quand une grosse étape ? ) et Gap avec Manse sans commentaire .

    Troisième semaine , belles étapes de montagne , à quelques détails prêt , il manque une grosse arrivé en altitude , tient sur celle de Aprica , j'aurai fait l'arrivé au sommet du Monte Colmo ou Monte Padrio , çà aurait fait une étape reine magnifique , et il manque la fameuse étape de 5 , 6 cols qui arrive en descente .
    Sur le tour très déçu du parcours Alpestre , mais on en avait déjà parler lors de la présentation de ce dernier , et comme Aurélien , je trouve ridicule le kilométrage des étape de la Toussuire et de l'Alpe d'Huez .

    Bref avantage Giro .





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    Linkinito - le samedi 16 mai 2015 à 14h36 permalink

    Bonjour,

    Difficile de faire moins bien que le Tour de cette année, où j'avais déjà exprimé mes griefs dans le fameux commentaire #22 de l'article de Velowire sur la présentation du Tour qui a fait date. Cependant, depuis le temps j'ai un peu mis de l'eau dans mon vin. Cela ne m'empêchera pas de dire qu'ASO a fait des mauvais choix de tracé au vu de ce qu'il était possible de faire.

    Globalement, c'est un fait : évidemment que le Giro est supérieur en tous points au Tour de cette année, proposant à la fois un meilleur équilibrage des difficultés et une plus grande variété d'étapes, même si la carence d'étapes en descente se fait de plus en plus sentir, au profit de l'audience et du spectacle de la montée finale.

    Après il est assez difficile de comparer semaine par semaine, tant la structure globale des parcours est sensiblement différente : le Giro profite bien de la géologie plus accidentée de la botte italienne en répartissant ses difficultés sur les 3 semaines de course, avec une belle première semaine, une deuxième semaine un peu plus creuse avant une troisième semaine assez sympathique avec de belles étapes, sans vraiment cependant créer une étape réellement mémorable.

    De plus, le Giro n'hésite pas à balancer des étapes longues aux kilométrages de classiques : 264 km pour Fiuggi, 237 km pour Cervinia. Jérôme Pineau peut pinailler, mais les étapes du Tour manquent clairement de longueur : quand on voit les dernières étapes au kilométrage d'étapes junior, désolé, ça montre qu'on a pas envie de fatiguer les coureurs. Le Tour, qui autrefois excellait dans les longues étapes marathon, a clairement facilité des choses. Néanmoins l'étape de Cambrai, la plus longue du Tour et avec des pavés, aura de quoi pimenter la sauce pourtant bien trop fade.

    Ne connaissant pas vraiment le pedigree du Giro concernant les montées mythiques, il m'est assez difficile de distinguer des innovations des grands classiques, cependant on reconnaît trop facilement les enchaînements autour d'Aprica (Tonale/Mortirolo) et la doublette Finestre/Sestriere qui sont déjà apparus plusieurs fois sur le Tour d'Italie. Il est vrai que le Giro a ses classiques, mais

    Néanmoins à mon sens ce n'est pas aussi grave que les 2 étapes copier-coller du Tour de cette année, Beille étant tirée directement de l'édition 2004 et l'Alpe d'Huez venant de l'édition 2011. Sans compter évidemment le manque d'audace et d'innovation dans certaines étapes de montagne.

    Cependant, je suis passé assez rapidement sur la première semaine du Tour de cette année dans ma critique d'octobre, mais je dois admettre qu'ils ont fait au mieux au vu du choix qu'ils ont fait de tracer vers la Bretagne. Au final le schéma qu'ils ont proposé n'est pas si mauvais, mais il manque une vraie étape casse-pattes en première semaine, comme l'étape de Huy qui aurait pu bénéficier de 5 ou 6 côtes en plus, ou alors transformer une des étapes bretonnes pour créer un joyeux bordel. Malheureusement ces possibilités n'ont pas été exploitées. Et quand on avance un peu plus, on se rend compte d'une chose.

    Le Giro a l'avantage de proposer de vraies étapes accidentées pour les baroudeurs, alors que le Tour de cette année n'a pas d'étape de ce type. Difficile alors de ne pas revenir sur le grand gâchis de la fin de deuxième semaine, entre les 100 km de tourisme plat dans les gorges du Tarn vers Mende, le massif Ardéchois se résumant à l'Escrinet et l'im-Manse manque d'originalité vers Gap. Ces trois étapes auraient pu proposer des grands trips si chers à André.

    Et quand les grands pontes d'ASO se sont retrouvés autour de la table, ce n'est pas comme s'ils n'avaient pas eu le choix, ce n'est pas comme si on leur avait imposé un seul tracé. Ils ont forcément imaginé plusieurs itinéraires entre chaque ville, peut être même des dizaines. Ils savaient qu'il y avait des possibilités. Alors pourquoi ces 100 bornes de plat vers Mende ? Pourquoi ignorer le massif Ardéchois ? Pourquoi ressortir Manse une troisième fois en cinq éditions vers Gap ? Et avec d'autres, ce sont ces questions qui m'ont fait sauter hors de mes gonds en ce mercredi 22 octobre. Un seul mot. Pourquoi. C'est là le drame d'un parcours officiel : on sait par où il passe, mais on ne saura jamais vraiment pourquoi ils passent par là, et pas ailleurs. On peut toujours faire des suppositions, mais à moins d'être parmi ces gens-là, impossible de savoir. Et pourtant, j'ai essayé (j'ai postulé à leurs offres de stage - ils ne m'ont jamais recontacté).

    En dehors de cet épisode, je trouve pourtant que tout n'est pas à jeter dans le Tour de cette année, mais que certains détails m'ont trop fait tiquer pour que je le remarque. L'étape de Cauterets a l'air finalement plutôt sympa, comparable à Aprica dans l'esprit mais peut-être un peu moins probant (je maintiens tout de même qu'il fallait passer par l'Aubisque). J'avais critiqué Pra-Loup à cause de l'absence du col des Champs, mais l'enchaînement Allos-Pra-Loup reste tout de même intéressant. J'avais plus été critique envers le manque d'audace d'ASO qui n'a pas hésité à envoyer ses coureurs sur les pentes de Sarenne mais est trop frileux à l'idée d'emprunter la descente du col des Champs. Certes, les bornes de plat vers La Toussuire sont incompréhensibles mais si on se souvient bien, à chaque fois que le Tour y est venu, le maillot jaune a plus ou moins craqué. Du coup je lui donne tout de même sa chance. Et puis l'étape de l'Alpe en 2011 a quand même été animée, même si au final, les favoris sont arrivés ensemble car regroupés au bas de la montée et n'ayant pas tout tenté.

    Enfin, parlons du CLM. Le Giro est dans une belle ligne avec un bon CLM par équipe en entrée et un très long CLM individuel qui compense le tout. Cependant, concernant le Tour, si cela me choque évidemment de voir le kilométrage des CLM réduit à peau de chagrin, je vois cela plus comme une expérience. Tant qu'elle ne se banalise pas, je ne suis pas spécialement contre : mais il est vrai qu'un grand Tour se doit d'avoir entre 50 et 80 km d'épreuves chronométrées individuelles pour garder un certain équilibre. Du coup, je ne crierai pas au scandale sur ce faible kilométrage du CLM, mais je garde tout de même un gros "mais" là-dessus. Cela reste à voir.

    Certes, j'ai assez peu parlé du Giro, mais c'est surtout dû au fait que je reste plus un curieux du Tour de France, qu'un curieux du cyclisme. Mes connaissances dans les autres grands Tours sont plus que limités, mais je n'ai jamais vraiment su m'y intéresser. Peut être dans les années qui viendront, qui sait. Mais pas besoin de sortir d'un Master en Géographie pour voir que le Giro de cette année est largement supérieur.
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    bapt77 - le samedi 16 mai 2015 à 15h23 permalink

    André

    Vous nous proposez un vaste débat de ces dernières années …
    De ce fait, je pense qu'on peut amener ce débat sur ''l'affrontement'' clair de deux philosophies dont une qui tend à se rapprocher de l'autre.

    Nous avons pour la première course du calendrier une stratégie claire :
    Une première semaine qui nous propose toujours 1-2 étapes bien compliqués, avec 1 voire 2 étapes de montagne même si l'altitude reste toujours mesurée. A noté que RCS aime bien soit les stades ou les pavés urbains à ce moment. Le reste est accompagné d'étape pour sprinters pas toujours simples.
    La deuxième garde souvent le même format avec un week-end plus compliqué. En gros, une montée en puissance.
    Pour les clms on peut résumer l'affaire en : clm initiale + clm long vallonnée et/ou clm de montagne. Le clm final sur la dernière étape est un vrai plus.
    La dernière semaine est toujours la même : toujours autant d'arrivée au sommet.

    En conclusion : le Giro est très (trop) stéréotypé !

    Le TDF est lui différents. Le relief n'est pas du tout le même déjà. On ne trouve pas des côtes partout sur le territoire comme en Italie ! Le départ est souvent au Nord et ASO alterne souvent un maximum donc on ne peut pas y voir un dogme clair. La suite est beaucoup plus problématique. La montagne n'arrive jamais très tôt et la moyenne montagne n'arrive jamais à la cheville des parcours Italiens. Que faire ? Compenser par une grosse 3ème semaine ? Que nenni !
    Le Tour ne se distingue pas et penche de plus en plus sur la ''mode'' Italienne avec la chute du nombre d'arrivée en vallée …
    Et dans un soucis de suspense, ASO tend à baisser l'effort individuel et collectif. Or suspense ne rime pas toujours avec spectacle, effectivement !

    En conclusion : le Tour ne devrait-il pas s'inventer un nouvelle philosophie ?

    Et j'ai envie d'ouvrir le débat :
    Quel serait les parcours cette année si le Giro avait été crée en 1903 un moi de Juillet et le Tour de France en 1909 en Mai ?
    Mais voici l'histoire actuelle :
    Le Tour de France est un Roi dont le Frère souhaite enfin lui chiper son Royaume. La meilleur stratégie est alors de convaincre les grands ambassadeurs de rejoindre son camps. Pour les insiter, rien de tel que de ''soudoyer'' les plus importants en leur proposant les meilleurs terrains possibles.
    Or le Roi est sur son piédestal et veut conserver son trône. Il a donc tendance à vouloir rassurer ses représentants mais aussi son peuple. Rien de tel que lui donner du pains et du spectacle !
    ''Vive Manse, Vive l'Alpe d'Huez, Vive Beille'' dit le peuple.
    Dans le territoir à côté, le Frère a lui des friandises dont le peuples raffolent :
    ''Vive le Zoncolan, Vive le Sestrière, Vive le Stelvio'' dit aussi le peuple.
    Mais seul une poignée d'irréductible souhaite réellement un réel changement. Peu importe le vainqueur du combat tant que peuple est comblé.
    Vous connaissez alors la recette … et les seigneurs aussi.

    Vivement la démocratie dans cette Histoire !

    Mais cette année Giro 1 vs Tour 0. (cette victoire repose de faibles arguments …)
    Mais l'année dernière Tour 1 vs Giro 0. Voire météo 2 !
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    Crico - le samedi 16 mai 2015 à 19h47 permalink

    Bonjour à Tous !

    Je reviens après une petite absence (avec les cours c'est dur).
    Je commenterais tous les parcours à priori avec un certain délai de retard, désolé !

    Comparer les deux tracés et je trouve relativement simple, il suffit de s'imaginer le Giro assez classique et idéal et idem pour le Tour, chacun ayant ses propres attributs.

    Pour le Giro, la première semaine est assez sympathique. Il y a beaucoup de moyenne montagne, avec des étapes de Chiavari et San Girorgio del Sanno qui offrent des schémas intéressants avec une grosse difficulté à la fin. Cependant, sur cette dernière qui conclut la semaine, le bémol réside dans le fait que la région n'est peut-être pas assez exploité, car malgré une échappée probable, le relief n'est peut-être pas assez conséquent après la pénultième difficulté.
    On y retrouve également deux courses de côtes : la première est bien jaugée car fait office de premier test, mais la deuxième est moins novatrice, il aurait fallu diversifié sur un schéma tremplin comme on retrouve en dernière semaine. Note 18/25

    En comparaison, celle du Tour joue sur un schéma clairement différent. La principale épreuve sera les pavés. Huy la veille ne pèsera pas des masses et ne fait sans doute pas assez de sélection pour en espérer quelque chose. En Bretagne, pas grand chose à dire, soit il faut faire soit un circuit piège soit un passage en Ribinous sur les terres de Lannilis mais ça fait un peu lourd avec les pavés. Si Mur reste trop court pour un test, je pense que l'orientation géographique de la course a été assez mauvaise. En conséquence l'agencement des étapes n'est pas top dans cette première semaine, un peu trop fade. Note : 14/25

    En seconde semaine, sur le Giro, c'est vallon/plat/chrono/montagne, mais elle est aussi de trois étapes plus courte que la première. En soit, le circuit Ferrari est sympa car sans doute plein de virages. Le monte Berico est pas mal même si disons peu mieux faire en seconde semaine. Seule l'arrivée à la Madonna di Campiglio ne m'enchante absolument pas. Je doute qu'on lance l'offensive dans un test de fin de seconde semaine sur le Daone. Richie, Alberto et Fabio le passeront en compagnie de leur équipiers bien tranquillement. Une arrivée en descente en bas d'un gros col pour favoriser les coups de loin après un chrono qui fera des écarts est plus judicieux que ce schéma. Note : 13/20

    Sur la seconde semaine du Tour, on retrouve de la grosse montagne, mais c'est franchement pas terrible. L'approche d'APSM avec des armadas archi complètes (Sky, Astana, Movistar, Tinkoff) toutes plus impressionnantes les unes que les autres, ne laissera aucune chance à de réelles offensives pièges. Une approche plus musclée et technique par un Bostmendtia/Hourcère APSM aurait le mérite de pouvoir créer la surprise.
    Cauterets ressemble à Aprica sur le Giro, mais en moins dur. C'est pas le Mortirolo que les coureurs franchiront, mais le Tourmalet. Si le mot était vallée pour varier les schémas dans cette étape, une arrivée à Argelès en descente faux-plat pour éviter l'attentisme, et relayer la montée du Tourmalet par celle de Luz avec à la clé une descente piège et le Tourmalet en vrai tremplin. La Niclade en col plus sélectif aurait également largement sa place au lieu de l'Aspin avant le Tourmalet, ou alors Beyrède, costaud lui aussi.
    En suite Beille c'est une dernière course de côte dépourvue d'intérêt. Placer un enchaînement lourd à cet endroit aurait été plus judicieux. Un final classique sur Guzet par exemple, même si on peut comprendre que des investissements de la part de Beille y ait fait pencher la balance. Alors pourquoi pas dans ce cas là, copier le schéma de 2011 avec une étape assez longue et d'usure (240 km ?) en partant de Tarbes.

    Enfin les schémas revisités dans les Cévennes sont fades. C'est bof bof. Note finale : 8/20.

    Troisième semaine :

    La troisième semaine est un peu la semaine majuere : soit on concentre le gros des difficultés, soit on les concentrent avant et on propose des schémas débridés.
    Sur le Giro, dans une course animée le Mortirolo est une bonne idée. Seulement, Aprica est pour moi vraiment un mal important. Soit il fallait passer par le Monte Padrio pour durcir à font l'étape et enlever l'une des deux difficultés, soit mettre une longue vallée descendante, car sinon on peut craindre une course de sélection comme dans le Zoncolan l'an dernier où l'on ne s'attaquerait que dans la descente, puis dans les faux-plat, mais ça ne ferait pas de gros écarts, même si la course et le final peut être sympa (dansle style d'un final de Flandrienne).

    Verbiana est je trouve assez sympathique à la veille de l'étape de Finestre : le final est long avec des reprises de col assez sèches. Un simple col, mais en troisième semaine le trio va vraiment lutter. Le Finestre est une bonne idée également je trouve : dantesque et en strade bianche : ça va vraiment faire des ravages à mon humble avis. Cervinia est proposée elle aussi dans un schéma assez convenable. Pas de chrono, c'est donc le tout pour le tout. Note : 24/30.

    Sur le Tour, l'entame vers Pra-Loup est je pense décevante notamment par la montée finale pas assez longue je touve. Une ouverture vraiment sympa dans le massif aurait pu être : Champs/Cayolle/Allos avec arrivée au Foux d'Allos. De la casse et un vrai test en fin d'épreuve sur une route étroite plus difficilement contrôlable qu'un col sur route large.

    L'étape du Glandon est pas mal, mais une descente par le mollard aurait je trouve plus payer par ses nombreux virages, avec une vraie remontée du col, sans forcément passer par Montvernier, même si c'est en soit un site intéressant.

    La Toussuire, le schéma était tentant mais trop de vallée après le Chaussy. Et la montée de la Toussuire n'est pas abordée par son versant le plus dur.

    Enfin l'étape de l'Alpe c'est du recraché, déjà vu. Un schéma court Glandon (en partant de Saint-Jean-de-Maurienne) puis Luitel par Chamrousse et arrivée à Grenoble après de la vallée aurait pu être tout aussi amusant.

    Note de la dernière semaine : 16/30

    Enfin en ce qui concerne l'agencement général, comprenant évidemment le chrono, je mets 19/25 qui fait quelques erreurs mais calibre bien ses étapes, par contre 12/25 au Tour, qui reste pas mal mais souffre du chrono et du peu d'étapes en descente (y a bien Verbania sur le Giro !!!!!).

    Donc note global : 74/100 pour le Giro, et 50/100 au tour. En soit, le Tour est vraiment faible, notamment par ses nouveaux schémas grotesques et stéréotypés de la nouvelle ère dont on a déjà prouvé les désastres. la note normale étant autour de 75/100. Le Giro est donc correct, même si il a des lacunes à combler en manière de diversité parfois.


    Bonsoir à tous !
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    André - le samedi 16 mai 2015 à 19h48 permalink

    Bonjour.

    Je m'attendais à des réactions.

    J'avais repris ces paramètres pour les éditions précédentes avec sans surprise le plus mauvais résultat pour le Tour 2012 (53/100), et le meilleur pour le Tour 2014 (69 points).

    Je cherche une attribution de points plus affinée.

    Cadel :
    Y aura toujours une "marge" d'erreur ou contestation par rapport aux cotes, mais je me demande avec quels paramètres/bases différents on pourrait afficher des chiffres qui feraient apparaitre le Tour de cette année comme un grand "cru" sinon de considérer que les pères du Tour ont eu tout faux depuis 1903.

    Ce Giro est un de ceux que j'aime le moins niveau haute montagne.

    Aurélien :
    Abetone (1959 Gaul) et Campitello Matese (1982 Hinault) sont entrés dans l'histoire. Ni moyenne, ni haute montagne.

    En 1975, des voix s'étaient élevées pour non pas supprimer mais prévenir de la dangerosité des descentes d'Allos et Champs vers Pra Loup ...

    J'attends aussi avec impatience l'étape de Verbania.
    Je ne comprends pas RCS de ne plus proposer de grandes étapes dolomitiques avec arrivées en descente dans les stations de ski des vallées ladines du "carré du Sella" (Val Gardena, Val Badia, Val di Fassa, Arabba).

    Je vous rejoints également sur la "confusion" suspense/spectacle.

    Gui :
    "Un col comme Finestre et Mortirolo fait la sélection par lui-même".
    Meme si l'Italie est plus riche dans ce type de montée, la France a aussi des potentialités pour des finales "col qui arrache"/col roulant :
    Joux-Plane vers Avoriaz, Serre-Eyraud vers Merlette, Mont du Chat vers le Mont Revard, la Hourcère vers Arette Pierre Saint-Martin.
    Idem dans un final grand col long d'usure/col roulant avec Galibier vers Les Deux Alpes, Cayolle vers Super Sauze, cormet de Roselend vers Les Arcs.

    Lucho :
    L'étape de pavés dépendra de conditions climatiques difficiles et de la forme de Nibali. Si on est dans la ligne 2014, Froome, Quintana, Condador et d'autres vont devoir "serrer les fesses".

    J'aime beaucoup le passo Daone, mais si je devais remplacer une des étapes du Giro pour un 5/6 cols avec descente ce serait cette étape tenant compte de l'espace (faux plat) entre Spiazzo et San Antonio.

    Le Colmo après le Mortirolo : on touche le "Graal".

    Le chrono collectif après 9 jours, est "limite", mais sur 28 km cela ne me dérange pas.

    Linkinito :
    Je n'aime pas mettre de l'eau dans mon vin, meme la "piquette" cru Tour de cette année !

    Si mon souvenir est exact, dans des temps pas si reculés, PACA et l"Hérault (Montpellier) furent demandeurs d'un départ qui aurait pu permettre l'abordage différent de la première semaine.

    Les étapes longues : bien sur que c'est une erreur de les avoir gommées.
    Meme en plaine, ou anodines en apparence, elles obligent à tirer du braquet pendant 250 km avec un impact à terme. Les effets d'une étape de ce type suivie d'une courte (donc à priori nerveuse) sont beaucoup plus dévastateurs (et en temps et en efforts) que deux tests linéaires de 180 km.
    Il faut fatiguer les coureurs, un grand Tour est une course d'usure, de résistance, de récupération.

    La récurrence des étapes :
    Finestre/Sestrières fut décisif en 2005 lors de la première, mais en 2011 le Giro était plié. Vers la station Agnelli j'aimerais un truc du style Sampeyre/Agnello/Izoard/Mongenivro/Sestrières sur un Giro et pour le fun une reprise de l'étape de 1952 sur le Tour (par curiosité).
    Si le Giro privilégie Aprica, c'est peut etre faute d'intérêt de Bormio ou Livigno.

    Alpe d'Huez et Beille font partie des montées les plus sélectives, et méritent de revenir régulièrement (pas tous les 2 ans !). Je n'ai aucun doute sur le fait qu'ASO "sabote" certaines approches en fonction de choix stratégiques inadmissibles.

    En revanche, j'avoue aussi ma totale incompréhension quant aux choix des itinéraires du troisième week-end. Quel risque y avait-il de proposer des étapes d'animation en moyenne montagne ? Quotas de cols trop élevés ?

    La Toussuire :
    Est-ce la montée finale qui a fait mal, ou Galibier-Madeleine/Croix-de-Fer avant ?

    Cauterets : étape de sortie de massif, et j'insèrerais Viscos (31 km de l'arrivée).

    Que le Tour tente des expériences, qui s'en plaindra ?
    Mais les 14 km de clm. individuel ne passent pas.
    Entre 50 et 80 ou entre 40 et 100 km en formule chrono, nous avons tous nos limites.
    40 (en un seul exercice pour gros rouleurs !) est un minimum selon moi, mais l'idée de le positionner très tot à titre expérimental est acceptable. Mais, en parallèle, il est essentiel de proposer d'autres étapes de plaine délicates pour les grimpeurs (pavés, bords de mer, marathon, où on frotte, ...), pour trouver un équilibre.

    Bapt :
    Vous stigmatisez avec justesse, les découpages avec une surdose de difficultés en dernière semaine.
    Si on se remémore les grandes étapes de légende sur 4-5-6 cols, nous devons faire référence (pour le Tour) à un autre siècle. Je ne conteste nullement les changements enregistrés ces dernières années dans la manière de courir. Mais si nous n'avons eu qu'une seule (Galibier 2011) étape qui se rapproche des ces étapes d'un autre temps, ce n'est pas du au changement de comportement mais bien au fait que ce genre d'étapes n'a quasiment plus été programmée.
    Que le Giro n'ai plus d'étape de ce type cette année est inquiétant.
    Cela a peut etre échappé à certains, mais ces grandes étapes (Pra Loup 1975, Val Louron 1991, Sestrières 1992, Luchon 1983, Superbagnères 1986, Les Orres 1973) furent souvent disputées en deuxième semaine.
    Impensable dans la vision d'ASO (maintien du suspense le plus longtemps possible) ?
    Mouais, mais les trois derniers Tours étaient pliés à mi-tour.

    Cela aura échappé, mais lors de la présentation, un bloggeur (Thibaut ?) avait émis l'hypothèse que le tracé de cette année aurait été imposé en haut-lieu.
    Plus j'y pense, plus je trouve cela plausible tant on comprend mal comment Thierry Gouvenou a pu se "planter" de la sorte après le très bon cru 2014 d'une part, et si on se remémore certaines déclarations contradictoires d'autre part.

    Ciao.



    répondre citer

    André - le lundi 18 mai 2015 à 08h50 permalink

    Bonjour.

    Crico.

    Je suis globalement d'accord avec votre analyse sauf concernant la première semaine du Tour que je considère bonne.

    Ce qui "plombe" le final vers Cauterets, c'est le faux-plat descendant après Luz Saint-Sauveur.

    En durcissant la course/les étapes en amont, on réduira la "puissance" des "armadas archi-complètes toutes plus impressionnantes".

    Plus globalement (à tous) :

    J'ai suivi (excepté la course ardèchoise) toutes les courses d'un jour, classiques et coupe de France, ce printemps.
    Les "monuments" furent trop "étriqués", mais force est de constater que le meilleur a émergé (avec une réserve pour l'Amstel).
    La plus belle fut, de très très très loin, la "strade bianche".
    A méditer !

    J'ai été séduit par les déroulements et les parcours de Paris-Vimoutiers et du Tour du Finistère, comme j'avais trouvé certaines étapes du Tour du Limousin bien construites.
    La France n'offre pas les memes potentialités que l'Italie.
    Mais la Normandie, la Bretagne, la Champagne, en plus des Ardennes et de la vallée de Chevreuse proposent des terrains qu'il serait temps de mieux exploiter pour l'animation de la plaine.

    Ajoutés aux kilomètres de littoral de Bray-Dunes à Hendaye, et de Argelès-sur-Mer à Menton, face aux caprices du vent; et aux secteurs de pavés, et (espérons) ribinous; le Tour n'est pas si démuni pour proposer en plaine des courses de mouvements.

    Ciao.
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