À votre Tour : LES TOURS DESSINES POUR OU CONTRE TEL(S) COUREUR(S)

Débat sur l'utilité ou le contre-effet de proposer des parcours "orientés".

créé par André le vendredi 03 juillet 2015 à 13h22 | 705 consultations | 10 messages

André - le vendredi 03 juillet 2015 à 13h22

Bonjour.

De récents échanges avec la fameux Bapt m'invitent à ouvrir une discussion sur les parcours de grands tours dessinés soit pour favoriser soit pour défavoriser un coureur ou des coureurs aux caractéristiques particulières.

Eddy Merckx a toujours affirmé que, à l'époque, les organisateurs proposaient d'années en années des Tours de France de plus en plus contre lui.

Amusant de constater que le "roi Eddy" enleva en 1974 son cinquième Tour composé de 56 pelés km de clm. individuel et 8 étapes de montagne ou haute montagne, et qu'il s'inclina en 1975 avec près de 100 km en chrono solitaire.

En 1978, la montagne était "recentrée" sur 3 étapes de haute montagne, autant de moyenne montagne et 188 km de clm. individuel.
En 1977, Thévenet assura sa victoire face à Kuiper (qui le talonnait à 8 secondes) lors du dernier chrono de 50 km à Dijon. Quelques mois plus tard, un jeune ambitieux dominait les "Nations" : Hinault !

C'est l'attitude du "blaireau" dans les grands tours qui va animer ma première réflexion.

L'ère Hinault débute en 1978, et trouve son épilogue en 1986.
Pendant cette période, sur la "Grande boucle", le nombre de km en formlule clm individuel oscillera entre 119 et 188.
Sur ces 5 Tours gagnés, Hinault n'accomplira que deux grands raids : Le Pleynet en 1981 (il avait été malmené par la presse la veille après une montée en "rupture" de l'Alpe d'Huez d'une part, et il devait répondre à une attaque de son "ennemi" Berneaudeau d'autre part), et Avoriaz en 1985.
Dominateur sur le chrono, et régulier avec les meilleurs en montagne, suffiront largement à affirmer sa supériorité.

En revanche, il remporta en montagne ses 2 Vuelta avec notamment des succès en 1978 à la Tossa de Montbul, puis en 1983 à Avila.
Son troisième Giro en 1985 (90 km en chrono individuel) s'inscrit dans la lignée des Tours.
Mais, en 1980 et 1982, pour forcer la victoire, il porta le fer respectivement à Roccaraso et Sondrio, puis au Campitello Matese et Monte Campione.

Intéressons-nous aux Tours perdus.
En 1980, Hinault abandonna.
Auparavant, il signa un bel exploit sur les pavés mouillés. Pourquoi ?
Son principal adversaire, Zoetemelk, était passé chez Panasonic qui écrasait l'adversité dans les exercices collectifs (au nombre de 2 en 1980).
Les effets des tests individuels risquaient d'etre annulés face à un rival, certe de 34 ans, mais grimpeur donc capable de le mettre en difficulté.
Dominé par Fignon sur tous les terrains en 1984, il attaqua dans toutes étapes de montagne alpestre, sans parvenir à déstabiliser un Fignon très brillant.
Enfin en 1986, dans son "mano-mano" avec Lemond, Hinault fut à l'offensive vers Pau, Superbagnères, et l'Alpe d'Huez (1 victoire, 1 défaite, 1 nul) dans un Tour qui s'inscrit parmi les plus légendaires.

Les faits sont établis : grand champion, Bernard Hinault était capable de s'imposer sur tous les terrains.
Mais, la volonté des organisateurs de tracer des Tours sur mesure pour des coureurs hexagonaux fut contre-productive.
Dans un ensemble plus équilibré, le champion breton aurait sans doute opté pour une tactique de course basée beaucoup plus sur l'offensive, apportant l'animation et le panache aux victoires qui auraient été valorisées.

Un petit rappel :
Après l'abandon d'Hinault en 1980, Joop Zoetemelk était un maillot jaune solide à plusieurs jours de Paris, lorsque Jacques Goddet signa un édito :
"Et si le pipi de Joop" !
Gros émoi ! Et bien non, c'était rien, sauf que les ventes du journal l'Equipe étaient en chute libre face à un Tour avec peu de suspense dominé par un étranger.
Autre temps autres moeurs !.

Ciao.

cadel evans - le vendredi 03 juillet 2015 à 16h34

Bonjour André,

Interessant débat que vous nosu proposer là.
Malheureusement vous parlez d'époques que je n'est pas connu.

Je vais essayez de voir si on peut essayer de voir si els dernières éditions du tour de France sont aussi "orientés" ou en tous cas si elles avantageaient des coureurs.

Je vais içi me concentrer sur les tours 2011,2012,2013, 2014 et 2015. Ce sont ces tours que j'ai le plus suivi et surtout analysé le parcours. (Je en porterai pas içi de jugement sur la qualité de ces parcours).

2011: clairement un tour pour grimpeurs, a mon avis les organisateurs voyaient pour ce tour un duel schleck-contador et avait ainsi prévu un parcours montagneux pour ce duel. Le clm de Grenoble de taille respectable était présent pour encourager schleck à attaquer de loin au vu de sa faiblesse (et de la force de contador) en chrono.
Mais voilà les circonstances de la course et la fatigue de contador due au giro ont fait que ce duel n'a pas vraiment eu lieu remplacé par un scénario plus anarchique et débouchant sur un tour très serré qui s'est finalement jouer dans le chrono de grenoble.

2012: J'ai deux analyses sur ce parcours:

- premièrement comme l'avait annoncé les médias lors de la parution du parcours un tour pour evans le vainqueur sortant. En effet un kilomètrage de chrono très important l'avantageait par rapport à Schleck (mais aps face à Contador mais il devait être suspendu). De même si on regarde les arrivées au sommet elles avantageait plus un evans qu'un schleck (sauf la Toussuire). En effet, il ne faut pas oublier qu'evans a gagner la fléche wallonne (en 2010 de mémoire) et est donc redoutable sur fort % et distance courte comme la planche des belles filles et le final vers peyragudes après peyresourde. on peut donc considéré que ce tour était fait pour un evans.

- L'autre analyse est que ce tour était pour les attaquants. En effet, le kilomètrage important de chrono allait obliger les grimpeurs à se découvrir de loin nottamment pour contrer evans. Soit dans la haute montagne avec l'étape de la toussuirre ou celle de peyragudes où on aurait pu attendre d'Andy schleck (si il avait été là) des attaques dès la croix de fer ou dès Balès. (a noter que celui qui a tenter d'attaquer dès la croix de fer sur l'étape de la toussuire fu finalement cadel evans!!). Enfin des étapes de moyenne montagne comme celle de porrentuy ou de Foix pouvait être piégeuse. Donc un tour pour rouleurs amsi où els grimpeurs pouvait attaquer.

Malheureusement plsuieurs facteurs ont fait que ce tour a accouché d'un "navet" (sans compter le parcours perfectionnable): l'absence des attaquants schleck et contador, la faiblesse d'evans et surtout l'omnipotence de la sky. Je reste persuadé que sans une sky aussi puissante (sans froome en fait), la coruse aurait pu être très interressante.

2013: Je ne pense aps qu'il fut orienté. C'était le tour du centenaire, les organisateurs ont voulu surtout faire un parcours "télévisuelle". Le nombre de chrono peu important est à mon avis en réaction de l'échec de 2012 (qui a mon avis risque de faire que le nombre de chrono restera faible pendant un moment) et les organisateurs ont voulu faire un toru montagneux avec les mythes du tour de france (Ventoux, Alpes d'Huez).
A la réflexion (et après coup) on peut voir qu'ne fait ce tour était en fait assez controlable pour un équipes comme la sky avec peu d'étapes pièges (jen compte deux bagnères de Biggorre et le gand Bornand mal placé et à la limite gap à cause de sa descente).En montagne on aurait pu imaginer des attques de loin dans la première Alpes d'Huez mais il y en a pas eu.
Donc pour moi sans volonté de la part des organisateurs, ce tour avantageait qund même une équipe bien organisé comme la sky.

2014: clairement un tour contre Froome avec cette première semaine piégeuse, les vosges et les possibilités d'attaque de loin en montagne par exemple dans l'étape du Pla d'Adet. Ce tour aurait pu être vraiemnt passionnant mais l'abandon précoce de froome (avant même les pièges qui lui était tendu) et de contador ont faussé la course et permis à Nibali de gagner assez tranquillement un tour qui bien que rapidement dénué de suspens fut interréssant.

2015: a mon avis tracé pour les grimpeurs non rouleurs telle que quintana et les Français et contre un froome. Mais en fait quand on y regarde de plus près si froome passe la première semaine sans perdre trop de temps, le reste du parcours sera très facielement controlable par son train et il n'aura plus qu'a sprinter dans les 3 derniers kilomètres des côtes finales (c'est particuliérement vrai dans les Pyrénnées). Seul Pra loup et à la limite l'étape de al Toussuire sont favorables à des attques de loin qui pourrait déstabiliser la sky. heureusement que les autres grands leaders ont aussi de grosses équipes dont ils pourraient se servir pour dynamiter la course.

Voilà c'est mon analyse des derniers parcours du Tour de France dans le cadre dudébat lancé par andré. N'hésitz pas à discuter mes arguments si vous n'êtes pas d'accord.

Bonne journée

Aurélien M. - le vendredi 03 juillet 2015 à 21h28

Bonjour André,

Enfin les vacances, je profite pour intervenir un peu.

Question intéressante : mais je considère que cette question est trop tournée vers les coureurs et pas assez vers les partenaires (collectivités).

Les tours ont-ils été conçus pour ou contre tel ou tel coureur ?
Les meilleurs coureurs des courses par étape ont toujours été des bons (voire très bons) rouleurs, et souvent dominateurs en montagne.
Même dans ce tour 2015 avec 13 chronos d'individuels, le vainqueur sera à chercher auprès de coureurs complets (sauf Quintana, qui est si bon grimpeur pouvant combler d'ordinaire les dégâts des chrono, qui pourra espérer une victoire).

Quel parcours aurait pu empêcher Froome de remporter le tour 2013, Nibali en 2014, Armstrong ses 7 tours... ?
Même si l'organisateur veut compliquer la tâche, rare sont les coureurs pas si complets que cela (Wiggins en 2012, Sastre en 2008, je ne compte pas Pereiro en 2006, Pantani, Indurain) : 4 en 25 ans seulement.

Je vais visiter certains parcours !

Bonne soirée

André - le lundi 06 juillet 2015 à 09h06

Bonjour Cadel, bonjour Aurélien.

Je suis globalement d'accord avec Aurélien, sauf sur Indurain.
Le Navarrais n'était pas un grimpeur, mais ses perf sur les grandes étapes de haute montagne longues sont impressionnantes entre 1991 et 1995, excepté le finish de Sestrières (1992).

Effectivement le Tour 2011 fut construit dans le cadre d'un duel Contador-A. Schleck.
Comme presque toujours ce choix stratégique s'avèra une erreur.

2012 fut une grosse bourde : mauvais rapport clm/montagne, des étapes de haute montagne limitées et majoritairement courtes, de moyenne montagne mal construite (PBF), mal situé (Porrentruy avant clm.), cols trop loin (Gr Co, Peguère), et une non-+exploitation de secteurs stratégiques (Ardennes, pavés) en début de Tour.
Comme en 2011, toutes les étapes avant la montagne se terminent par un sprint.
Pour Evans ? A relativiser.

2013 n'était construit pour personne, mais le correctif des chronos fut excessif avec un seul test plat d'une bonne trentaine de km.

2014 et 2015, avec respectivement 5 et 6 arrivées au sommet, avantagent les sprinters de la montagne de type "court", donc Froome. A condition d'avoir les jambes ...
2014 était un Tour équilibré pour coureur complet, avec deux superbes étapes en première semaine. Il manquait surtout une grande étape de haute montagne avec arrivée en descente.
Cette carence d'arrivées en descente est encore un des points faibles du Tour 2015, mais dans une moindre mesure que ces ridicules 14 km de clm. individuel. Dans des pays de vieilles culture cycliste (Espagne, Belgique, Italie ...), le "lien" entre cette réduction du chrono et les qualités de rouleurs des espoirs français a été stigmatisé.
C'est toujours une erreur de chercher à "orienter"/"favoriser".
Sur un clm. de 55-60 km accidenté de type Giro (virages, relances, secteurs sinueux et techniques), je ne suis pas sur que Froome soit du niveau d'un Contador ou Nibali. Sur le cru 2015, le désavantage serait par rapport à Quintana.

Je conçois lorsqu'un champion est dominateur (deux victoires consécutives), de tenir compte de ses points forts et faibles (si il y en a) pour la construction, en dessinant le tracé afin que ce "ténor" n'écrase pas l'adversité trop tot. Mais, il est inacceptable de "recourir" à des parcours pour chercher à le faire perdre à "tous prix".
Pas plus, je n'admets des Tours taillés sur mesure pour un coureur, meme et surtout s'il s'est révèlé le plus fort.

Ciao.

Aurélien M. - le mardi 07 juillet 2015 à 09h59

Bonjour André,

Indurain n'est pas classé comme un grand grimpeur de ma part puisqu'il a surtout construit ces victoires sur les chronos. Et pourtant, c'est vrai qu'il récupère pour ses premières victoires le maillot jaune après des étapes de montagne (comme quoi..., et même avec sa défaillance à Sestrieres). Mais le vrai grimpeur de son époque était Chiappucci, avant l'essor d'une nouvelle génération.

Le tour 2011 résulte en effet de la volonté de satisfaire 2 profils différents, avec du coup le parcours le plus dur depuis une décennie, mais peut enthousiasmant, sauf vers le Galibier et vers l'Alpe, puisque ASO avait oublié que d'autres grands tours existaient et que des coureurs comme Contador pouvaient aller s'épuiser sur les routes du Giro...
2012 fut un tour avec une conception intéressante, mais il y avait presque un chrono de trop ! Et avec l'arrivée de l'armada Sky, oser les tentatives lointaines était voué à l'échec puisque Nibali était à l'époque moins fort que Froome, pas si supérieur à Wiggins que cela, sans compter les Van den Broeck'n co qui n'ont mis qu'une fois Wiggins en difficulté, sans même persévérer pour le lâcher.
2013, tracé pour éviter de proposer les mêmes schémas, je ne sais pas si nous pouvons confirmer qu'il a été tracé pour éviter d'avoir un coureur comme Wiggins encore en jaune à Paris, vu que les tracés sont établis assez à l'avance. Mais une chose est sûre, ils ont raccourci la distance chrono après le tour 2012.
Le tour 2013 a aussi permis de juger de la valeur de Froome en 3e semaine : il faiblit, ce qui a peut-être encouragé à tracer en 2015 une forte dose de montagne. Le tour 2013 a aussi montrer que Froome n'aime pas l'accumulation de bosses : Du coup, j'ai parfois l'impression que ce tour a été conçu en fonction de ses caractéristiques (nombreuses courses de côte pour ne pas le désavantager, mais plus on avance dans les massifs plus les bosses s'accumulent (même s'il n'y a pas assez) pour le déstabiliser). Avec tous ses sprints en côte, un coureur comme Rodriguez peut aussi s'y plaire. Quant à Nibali, quelques descentes sont là pour lui plaire (Allos, Glandon vers St-Jean), Contador attaque n'importe où et Quintana a besoin de la bonne montagne (avec toutes ses bosses HC en fin d'étapes (Pierre, Beille, Allos, Glandon, Croix-de-Fer, Alpe), il est servi).

Peut-être qu'un tour n'est pas tracé pour ou contre tel coureur, mais pour favoriser ET défavoriser tous les probables favoris.
Par contre, quant à ceux qui pensent que le tour a été tracé pour favoriser les Français, il faut se rendre à l'évidence que Pinot a besoin de chronos rectilignes pour prendre du temps à des Quintana (et d'ailleurs cette année il a déjà battu Contador, Froome et Nibali en chrono), mais aussi que le tour était déjà presque terminé au mois de juillet dernier.

Avec des chronos techniques, Froome perd du temps sur Nibali et Contador puisqu'il ne l'est pas du tout, technique. Et je trouve Froome personnellement peu intéressant, comme tous les coureurs oreillettes, puisqu'ils ne prennent aucune initiative et sont souvent si peu "techniques" qu'ils en sont risibles.

Pour conclure, un petit mot sur ce tour qui a débuté : avec la canicule, je n'ai même pas la force d'allumer la télé l'après-midi (prendre l'air et se baigner sont les seules envies), mais je lis les résumés, et le tour est parti à toute vitesse et les écarts sont déjà énormes, peut-être que ce soir le tour sera définitivement perdu pour certains (Quintana avec déjà 2 minutes, il ne doit pas en perdre plus ; quant à Pinot, le top 5 s'éloigne)

Bonne journée

bapt77 - le mardi 07 juillet 2015 à 11h09

Question vague et complexe effectivement.

Mais s'il y a favoritisme, l'est-il pour (ou contre) un coureur ou un type de coureur ?

Cependant, y-a-t-il déjà favoritisme ? Plusieurs facteurs et débuts de réponse se dégage :

-Comme le précise Aurélien, il ne faut pas oublier les collectivités qui sont la base de la conception du parcours (et encore plus maintenant car le nombre de candidat doit et va logiquement diminuer et se recentrer encore plus sur les ''habitués'' : Pau, Gap, Alpe, PDBF ?, Wallers?, etc …)
Si nous faisons le ''Tour de LA France'' c'est aussi et parce que le Tour de France est une grande machine à fric ? Rien que le Mont-Ventoux que je vais faire dans 15 jours prouve que sans les différents passages il n'y aurait pas autant de rentes.
La preuve la plus concrète sont les grands départs négociés à coup de millions par la ville étrangère notamment. Et cela s'avère souvent payant au vue des foules que cela amasse.
Je dirais donc que le Tour de France est un accélérateur d'une économie vertueuse pour les collectivités notamment. Seul leur trésorerie leurs font défaut.
Ainsi, ASO est souvent pris à son propre jeu … Un commune qui gagne de l'argent c'est une commune candidate tout les ans et de ce fait rentable pour l'organisation. Gap en est donc le meilleur exemple.

http://www.liberation.fr/apps/2015/07/tour-de-france/#s4
(très bonne article, aussi bien pour les passionnés que les novices, simple et efficace).
(*très intéressant parcours du XXI ème siècle*).

-On en a déjà parler, a une certaine époque (donc une grosse partie de l'histoire du Tour), le parcours était déterminé dés la mois de Juin (Juillet). Cela laisse peu de place à l'improvisation pour désavantager le nouveau vainqueur mal-aimé s'il l'est.

-L'économie, et plus précisément, l'argument commerciale. C'est un des principaux et peut-être le plus ''tendancieux''. Depuis la reprise du Tour de France par ASO, la course a changé de dimension car elle s'est ''mondiatisé'' (*Mondialisé+Médiatisé*). Cela revient un peu à la première réponse (ex : grand départ pour 5 millions d'€) : attiré les ''étrangers'' sur le territoire français et les grands lieux du Tour; créer la passion donc.
ASO a créer ses ''mythes'' grâce à de (très) bonnes communications sur le sujet. La retransmission télé est aussi exceptionnelle pour mettre en valeur le tourisme.
ASO ne serait donc qu'une agence de tourisme alors, ou bien une agence de communication ?
N'oublions pas l'argument sportif, celui ''tendancieux''. ASO n'aurait-il pas intérêt à favoriser les pays de certains coureur pour mieux en tirer bénéfice ?
2012 : ASO a t-il pu favoriser un Wiggins pour mieux développé le sport jusqu'à 2014 ?
2000 : les parcours ne favorisaient pas un certains coureur dont la nation comportait un énorme potentiel économique et commerciale ?
Ainsi, ASO est-elle devenu une holding ou est-elle restée la propriétaire d'une petite pièce de théâtre qui ne joue qu'en juillet ?

Je suis près à donner ma réponse mais celle-ci serait un peu ''donnée'' dans le cadre de l'échange. Je préfère donner la parole suite à ces questions.
Mais comme souvent dans les débats, n'y aurait-il pas du « pour » et du « contre » ?

Par contre, je souhaite intervenir rapidement sur un (le ?) des éléments déclencheurs du débat ?
2015 était-il pour un coureur Français ? La preuve en est aujourd'hui que la parcours en avait l'allure (voire pas si sûr car première semaine basé sur le placement dans le peloton cf : Europcar étape 2 mdrrr, et soutien autour de Pinot hier …) mais le scénario est pour l'instant tout autre.
Pour les plus franchouillard d'entre vous, Pinot était à 3''30 au général avant la Mauselaine l'année dernière (3'' aujourd'hui). S'il passe bien les pavés, il pourrait en être au même point …

Vivement cette après-midi !

david - le mercredi 08 juillet 2015 à 07h43

Le débat est intéressant.
Adolescent, je me rappelle de la période 19891-1995 où les Tours étaient tracés pour des rouleurs grimpeurs comme Indurain.
Aujourd'hui, au delà des parcours proposés par ASO qui malgré cette première semaine de 2015, je ne trouve pas assez varié.
Comme dit plus haut, ASO joue avec des contraintes économiques et il est clair que 2012 a été construit pour Evans ou Wiggins.
Cette année, je dirais paradoxalement que le parcours est fait pour Quintana même si la machine Sky peut faire gagner Froome.
Par contre, et c'est un regret, encore plus important en ce début de Tour, où l'on assiste à un essorage par l'arrière. Je regrette aussi les étapes de montagnes construites quasiment sur le même plan. A la course de côté à La Pierre Saint Martin, nous allons avoir une course de côte, au Plateau de Beille, à La Toussuire et à l'Alpe d'Huez. Le seul endroit un peu difficile est cet enchaînement Allos - Pra Loup et Tourmalet-Cauteret où les leaders devront prendre des risques.

Où, je ne suis pas d'accord avec ASO, c'est le conception des étapes de montagnes, construites quasiment de la même façon.
Je milite pour une étape courte avec une montée sèche en entrée de massif, une étape de moyenne distance avec arrivée en vallée et une étape longue avec enchaînement de cols et arrivée en altitude.

Enfin, pour terminer, je trouve qu'ASO n'utilise pas assez la moyenne montagne, surtout en fin de Tour.

Le cyclisme a changé et j'ai envie de retrouver le cyclisme de 1989 avec le plus beau Tour de France à mes yeux.
Après, au delà des parcours, un autre dbat est à ouvrir : les oreillettes.

Pour Pinot, à 6'30, peut-être 8' après le clm par équipe, il va vouloir montrer sa condition et aller chercher les succès d'étapes en montagne et peut-être le maillot à pois avec les points doublés aux arrivées.

André - le mercredi 08 juillet 2015 à 08h59

Bonjour.

Aurélien, vous avez 100% raison de stigmatiser les courses de cotes de 3-4 km qui plombent les étapes de montagne dans les configurations de type "Tour 2015".

Comme le souligne David, cela s'inscrit dans un tracé souffrant d'une "carence" d'étapes de montagne variées.

Non Bapt, bon nombre de municipalités en difficultés financières ont acceuilli le Tour en 2014 et 2015.

Les municipalités représentent 10% des recettes d'ASO.
Organiser des départs en France, et revenir à des vrais "Tours de France" ne grèverait donc le budget annuel que entre (à la grosse louche) 2 et 4% !
Ce qui n'est pas rien, mais mériterait d'etre étudié.
En parallèle, des régions pourrait bénéficier de la "vitrine touristique".

Le cas Pinot : Que de maladresses !
Quel "besoin" avait l'"Equipe" de le situer (depuis des mois) parmi les 5 grands comparativement aux performances passées de Contador, Nibali, Froome et Quintana ?
Pourquoi lui mettre cette pression ?
Dommage, il avait de bonnes jambes en mai et juin.
Avec un minimum de recul, je me demande si cette difficulté d'"assumer" ne trouve pas (en partie) son origine dans un entourage (directeur sportif notamment) qui n'est pas/plus optimal ...

S'il est exact que le tracé du Tour suivant est quasiment bouclé fin juin, des adaptations sont toujours possibles concernant :
- deux localités proches sont candidates,
- la distance est réduite entre deux sites d'arrivées,
- il s'agit de décider du schéma des chronos,
- les difficultés susceptibles d'etre intégrées.

Exemple le Tour 2015 :
-transformer le clm. collectif en individuel sur une autre distance,
-"rocker" les départs de Tarbes et Pau pour dessiner différemment,
-chambouler le final dans les Alpes avec une grande étape arrivant à Saint-Jean de Maurienne en conclusion (la veille de Paris).
Simple suggestion.

Ciao.

kristo - le vendredi 10 juillet 2015 à 22h26

Bonsoir André, bonsoir David,

D'accord avec vous, en particulier sur les 2 phrases suivantes:
- C'est toujours une erreur de chercher à "orienter"/"favoriser" (André)
- Où, je ne suis pas d'accord avec ASO, c'est le conception des étapes de montagnes, construites quasiment de la même façon (David)

Il faut proposer des étapes variées dans leur difficulté, et le meilleur émergera naturellement. C'est idiot à mon sens de tordre exagérément le parcours de façon à avantager ou pénaliser un coureur.

Fred - le vendredi 10 juillet 2015 à 23h36

Bonsoir a tous,
Je ne pense pas que le tour a l'exception des tours modernes soient tracés pour tel ou tel coureur.
J'avais eu cette discussion pour 97 concernant Virenque qui même montagneux etait concu pour un rouleur puissant style Indurain et c'est Ullrich qui l'a gagné.

91 a été concu pour un rouleur mais lequel Lemond ? Indurain ? Breukink ?

96 fut pour Indurain d'où l'arrivée chez lui a Pampelune mais ils ont voulu le bloquer avec un chrono en cote et la moyenne montagne pour refaire un 95 bis mais cela n'a pas marché. Bon tour mais moin que le précédent.
Copié collé 95-96 et 97-98 dont un bon cru et un grand cru de chaque.

2004 a été concu pour bloquer Armstrong avec Ullrich, vino ou kloden d'où le peu de difficultés mais tout le monde a vu le résultat.

2011 a été concu pour un duel Contador, A Schleck et ce fut Evans le vainqueur.

2012 fut flagrant pour Wiggins et 2015 aussi pour les grimpeurs.

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Thomas Vergouwen disait :
il est sûr que là la question est plus délicate car il n'y a pas un autre endroit dans le coin qui reçoit déjà le Tour qui pourrait facilement remplacer cette arrivée

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