dimanche 19 mai 2013 à 18h13
Une étape aux conditions dantesques sur le Giro d'Italia 2013 qui arrive en France aujourd'hui. Giovanni Visconti (Movistar) en termine seul, dans un paysage tout blanc et sous les flocons de neige, peut-être grâce au fait que la ligne d'arrivée ait été avancée. Pas de changements dans le classement général puisque Vincenzo Nibali (Astana) en termine dans le même groupe que ses principaux concurrents.
Le résumé de la 15ème étape du Tour d'Italie 2013 : Cesana Torinese > Col du Galibier
Après les modifications nécessaires dans le parcours de l'étape d'hier à cause des conditions météorologiques, il avait été question de devoir modifier également la 15ème étape aujourd'hui, notamment à cause des conditions difficiles lors du passage de la frontière italo-française sur le Col du Mont Cenis et pour la montée finale du Col du Galibier. Finalement l'étape a pu avoir lieu presque comme prévu, en l'amputant seulement des 4,25 derniers kilomètres en positionnant la ligne d'arrivée au niveau de la stèle Marco Pantani au lieu de la mettre au sommet du col français.Après une première attaque de Bert de Backer (Team Argos-Shimano), rapidement repris, le peloton a commencé regroupé à la montée du Col du Mont Cenis, après 34 kilomètres de course. Même si la montée faisait donc finalement partie du parcours, ce sont donc les coureurs qui ont décidé de neutraliser la course sur cette première montée. Ce n'est finalement qu'à deux kilomètres du sommet de cette première difficulté du jour que Stefano Pirazzi (Bardiane Valvole-CSF Inox) a attaqué, pour aller chercher des points pour le classement de meilleur grimpeur dont il porte le maillot de leader.
Robinson Chalapud (Colombia) se lance à sa poursuite mais c'est finalement Pieter Weening (Orica-GreenEDGE) qui se trouve seul à l'avant dans la descente, suivi par Giovanni Visconti (Movistar Team) et un peu plus loin par Robinson Chalapud, Matteo Rabottini (Vini Fantini-Selle Italia), Francesco Bongiorno (Bardiani Valvole-CSF Inox), Stefano Pirazzi et Miguel Angel Rubiano Chavez (Androni Giocattoli-Venezuela). Finalement tous ces coureurs se regroupent pour former l'échappée du jour avec 7 éléments avec 4 minutes d'avance sur le peloton au moment où cette échappée se forme.
Après 93 kilomètres de course, l'écart atteint son maximum à 6'10" et celui-ci commence alors à chuter assez rapidement, oscillant autour des 2 minutes 30 au moment où les 7 hommes de tête commence la montée du Col du Télégraphe.
Dans cette montée c'est alors à nouveau au tour de Stefano Pirazzi et Pieter Weening d'attaquer, avant d'être rejoints par Giovanni Visconti. Ce dernier ne reste pas longtemps dans ce trio de tête puisque l'ancien champion italien passe direct à l'attaque. Derrière Visconti, Sergio Henao (Team Sky), Robert Gesink (Blanco Pro Cycling Team), Robert Kiserlovski (Radioshack-Leopard) et Danilo di Luca (Vini Fantini-Selle Italia) se joignent alors à Bongiorno et Rubiano depuis le peloton pour mener la chasse.
Matteo Rabottini attaque alors à nouveau et alors que Di Luca, Gesink, Kiserlovski et Henao sont repris par le peloton réduit autour du maillot rose, le coureur italien de l'équipe Vini Fantini-Selle Italia se lance seul à la poursuite de son compatriote.
Toujours intercalés on trouve alors Pieter Weening et Stefano Pirazzi alors que Wilco Kelderman est le prochain coureur de l'équipe Blanco à lancer la poursuite. Plusieurs coureurs lancent alors des attaques mais au final tout le monde est repris, à l'éxception de Visconti et Rabottini quand le porteur du maillot rose, Vincenzo Nibali (Astana), et Cadel Evans (BMC Racing Team) se livrent une bataille, pour la défense du maillot rose. Carlos Betancur (AG2R La Mondiale) est également à l'attaque et Rafael Majka (Team Saxo-Tinkoff), le coureur en tête du classement des jeunes, lance la poursuite du grimpeur colombien, avec le Polonais Przemyslaw Niemiec (Lampre-Merida).
Giovanni Visconti arrive néanmoins à rester devant jusqu'à la ligne d'arrivée au niveau de la stèle Marco Pantani. Le trio de poursuiveurs termine à 42 secondes. Fabio Duarte (Colombia) était intercalé et passe la ligne 5 secondes plus tard, alors que Vincenzo Nibali en termine 54 secondes après le vainqueur de l'étape dans un groupe emmené par Michele Scarponi (Lampre-Merida) et dans lequel se trouve également Cadel Evans (BMC Racing Team).
Le résumé vidéo de l'étape
Voici le résumé vidéo de l'étape du jour :Les classements du Giro d'Italia 2013 après la 15ème étape
A la veille du deuxième jour de repos, le top 5 du classement général ne change donc pas et Vincenzo Nibali reste le porteur du maillot rose.LIRE LA SUITE APRÈS CETTE PUBLICITÉ
Classement de la 15ème étape : Cesana Torinese > Col du Galibier
Voici le top 10 de cette étape :1/ Giovanni Visconti (Movistar Team) - 4h40'52"
2/ Carlos Betancur (AG2R La Mondiale) - +0'42"
3/ Przemyslaw Niemiec (Lampre-Merida)
4/ Rafal Majka (Team Saxo-Tinkoff)
5/ Fabio Duarte (Colombia) - +0'47"
6/ Michele Scarponi (Lampre-Merida) - +0'54"
7/ Vincenzo Nibali (Astana)
8/ Cadel Evans (BMC Racing Team)
9/ Mauro Santambrogio (Vini Fantini-Selle Italia)
10/ Rigoberto Uran (Team Sky)
Classement général
Voici donc le classement général qui reste inchangé, à une semaine de l'arrivée finale de ce Grand Tour italien :1/ Vincenzo Nibali (Astana) - 62h02'34"
2/ Cadel Evans (BMC Racing Team) - +1'26"
3/ Rigoberto Uran (Team Sky) - +2'46"
4/ Mauro Santambrogio (Vini Fantini-Selle Italia) - +2'47"
5/ Michele Scarponi (Lampre-Merida) - +3'53"
Classement par points
Quelques petits changements dans le classement par points où Cadel Evans (BMC Racing Team) se rapproche de Mark Cavendish (Omega Pharma-QuickStep) en tête du classement et où Carlos Betancur (AG2R La Mondiale) et Vincenzo Nibali (Astana) font leur entrée dans le top 5 :1/ Mark Cavendish (Omega Pharma-QuickStep) - 109 points
2/ Cadel Evans (BMC Racing Team) - 91 points
3/ Mauro Santambrogio (Vini Fantini-Selle Italia) - 84 points
4/ Carlos Betancur (AG2R La Mondiale - 79 points
5/ Vincenzo Nibali (Astana) - 74 points
Classement de meilleur grimpeur
Dans le classement de meilleur grimpeur, Giovanni Visconti (Movistar Team) et Carlos Betancur (AG2R La Mondiale) font leur entrée dans le top 5, mais grâce notamment aux points pris en début d'étape, Stefano Pirazzi (Bardiane Valvole-CSF Inox) reste en tête de ce classement.1/ Stefano Pirazzi (Bardiane Valvole-CSF Inox) - 65 points
2/ Giovanni Visconti (Movistar Team) - 42 points
3/ Robinson Chalapud (Colombia) - 28 points
4/ Jackson Rodriguez (Androni Giocattoli-Venezuela) - 26 points
5/ Carlos Betancur (AG2R La Mondiale) - 23 points
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Classement des jeunes
Dans le classement des jeunes Carlos Betancur (AG2R La Mondiale), qui s'était déjà pas mal rapproché hier, monte aujourd'hui à la première place qu'occupait Rafal Majka (Team Saxo-Tinkoff) jusqu'ici :1/ Carlos Betancur (AG2R La Mondiale) - 62h07'49"
2/ Rafal Majka (Team Saxo-Tinkoff) - +0'05"
3/ Wilco Kelderman (Blanco Pro Cycling Team) - +8'14"
4/ Darwin Atapuma (Colombia) - +11'40"
5/ Diego Rosa (Androni Giocattoli-Venezuela) - +25'30"
Après cette prise de pouvoir dans le classement des jeunes, Carlos Betancur a déclaré : Le maillot blanc était un objectif pour moi et toute l'équipe a très bien travaillé pour que j'y parvienne aujourd'hui. C'est dommage que Domenico (Pozzovivo) soit tombé sinon nous aurions pu jouer également la victoire d'étape. Je vais continuer à tenter ma chance pour décrocher une étape et je vais me battre jusqu'au bout pour conserver ce maillot. door Thomas Vergouwen
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10 commentaires | 13602 vues
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Sur le Tour, ils auraient annulé l'étape à 100%.
C'est bien ce que les organisateurs ont fait, le cyclisme a besoin de ces moments. Que les coureurs redeviennent des héros.
| Dom | dimanche 19 mai 2013 om 20h06
@Dom
Ce n'est pas parce qu'il y a eu de la neige que les coureurs sont redevenus des "héros" pour autant. Pour preuve : zéro attaque de favoris dans "le col le plus dur du monde". Un giro qui s'annonce aussi soporifique que le Tour de l'an dernier. Sans Rodriguez, Contador et Froome, les grands tours ne ressemblent à rien et ce n'est pas une question de parcours.
| AT | dimanche 19 mai 2013 om 21h52
@ AT : Qui a annoncé le Galibier comme "col le plus dur du monde"?
Et avez-vous au moins regardé l'ensemble des étapes de ce Giro? Si l'on peut concevoir qu'il semblerait que Nibali se dirige vers une victoire sur ce premier des trois grands tours, chaque étape a été beaucoup plus mouvementée, prise individuellement, que chaque étape du TDF de ces dernières années. Et des mouvements dont je n'ai pas souvenir depuis BIEN LONGTEMPS sur le notre tour national (une tentative en solitaire à 50km de l'arrivée victorieuse? une chute d'un favori dans une descente et un peloton qui décide de rouler pour le semer et non faire une pause décontraction pour l'attendre?). La réponse à cette question me semble, du coup, négative ...
Et la présence de Froome sur le TDF 2012 ne l'a pas rendu pour autant passionnant, de même pour les présences de Rodriguez et Contador sur celui de 2010 ...
| Mrmoving | lundi 20 mai 2013 om 07h46
Bonjour à tous,
je reviens du Giro où j'ai assisté aux 2 étapes du week end.
Etape du Monte Jafferau : Bravo à RCS qui n'hésite pas à aller des cols étroits et en cul de sac. J'ai fait toute la monté à pied, et c'était vraiment difficile, particulièrement le dernier kilomètre, et surtout il faisait très très très froid.
Les organisateurs privilégient le course au détriment de l'économique. Pas de caravane,aucune voiture de spectateurs et surtout très peu de voitures de l'organisation sont montées au sommet, où il n'y avait pas de place. Vraiment Bravo, ASO devrait s'en inspirer.
Etape du Galibier : très surpris en arrivant au Plan Lachat, où il n'y avait pas de neige, alors qu'avec tout ce qu'on avait entendu, je m'attendais à en trouver un bon mètre. Les 4 derniers kilomètres étaient interdis au public, mais il était possible de gruger en passant dans les paturages en dessus du barrage fait par la gendarmerie. Du coup, quasiment toutes les personnes présentes au plan Lachat se sont retrouvé dans les lacets entre 1.5 et 4km de l'arrivé.
De nouveau peu de voitures sont montées, même s'il y en avait plus que la veille. Comme indiqué sur be In Sport, il faisant beau et bon, sauf lors du passage des coureurs, où la neige s'est mise à tomber. Une fois le grupetto passé, le soleil est revenu.
Superbe organisation de la par de la commune de Valloire. A peine arrivé aux Verneys, j'ai pu monter en bus jusqu'au plan Lachat et le retour après la course a été tout aussi rapide (bon, ils ont bien été aidés par le peu de personnes qui ont osé monté vu ce que la météo et la préfecture de Savoie).
Finalement, alors que je m'attendais à me transformer en bonhomme de neige au sommet du Galibier, je me retrouve avec un coup de soleil sur le visage.
| Olivier73 | lundi 20 mai 2013 om 19h31
J'enfile ma cape pro-ASO car encore une fois les critiques gratuites affluent.
Sur l'annulation, qu'est ce qui permet de dire que ASO aurait annulé ? On entend souvent dire qu'ils ne font que de la com' alors autant dire qu'annuler ce genre d'étape phare leur nuirait grandement. Et que comme RCS, ASO ferait tout pour la maintenir en accord avec la préfecture et la sécurité des coureurs.
Puis surtout l'annulation n'aurait pas changer grand chose tellement il ne s'est rien passé. L'attentisme a été pire que sur les premières arrivées au sommet du Tour. Mais chut ne critiquons pas RCS, pourfendeur d'ASO !
Sur le déroulement de ce Giro, c'est quand même pas fameux. On est loin de l'édition folle de 2010. Beaucoup d'étapes gâchées par les chutes et une course à élimination (Hesjedal, Wiggins, Gesink, Scarponi, Santambrogio...) entre les leaders. Sur le détail :
- "une tentative en solitaire à 50km de l'arrivée victorieuse" : la victoire de Belkov, je suppose ? Très bel exploit personnel mais qui démontre aussi le manque d'intérêt des leaders pour faire la course. On tarde et donc échoue à enterrer Wiggins, puis Hesjedal, ce jour là. Seul Betancur attaque pour échouer très près du russe, preuve que vu son gabarit il y avait la place pour une belle passe d'armes. Même topo à Pescara pour la victoire de Hansen...
- "une chute d'un favori dans une descente"
Ça arrive tout le temps sur le Tour en première (remember l'hécatombe de 2011) et je ne vois pas en quoi c'est positif. Enfin si, après ce que Wiggins a fait, toute revanche est permise !
- "un peloton qui décide de rouler pour le semer et non faire une pause décontraction pour l'attendre?" : Alors là je pense qu'on a pas vu la même course. Vers Pescara, il y a eu 7km pour rouler, plus à l'initiative des Vini Fantini et Bardiani d'ailleurs. Vers Florence, on a mis 10km à embrayer... trop tard ! C'est finalement à Trévise que Wiggo perd le Giro mais plus par sa faillite personnelle (malade) que l'action des adversaires. Enfin, je suis pas sûr que le Contador de 2011 soit d'accord avec le fait que ça n'arrive jamais sur le Tour...
Concernant l'arrivée au Jafferau, cela nécessite bien sûr de détourner la caravane. Même si celle-ci est et reste un emblème du Tour, je suis favorable à ce que cela puisse se faire exceptionnellement pour l'intérêt sportif (et par exceptionnellement, je veux dire 1 ou 2 fois maxi par édition, et pas 10-12 fois comme nécessaire dans la plupart des contre-Tours présentés ici). A ce propos, on ne peut d'ailleurs pas concilier suppression de la caravane et ouverture à des nouveaux sites sportifs qui sont pour la plupart des communes avec peu de moyens.
| Svam | mercredi 22 mai 2013 om 11h22
Effectivement, ça fait un petit bout de temps qu'on s'ennui sur le Giro, en particulier sur celui-ci.
Déjà, la plupart des parcours, exceptés 2007 et 2010 récemment, laissent à désirer. Mal tracées ou mal dessinés, les étapes forçant la décision entre les coureurs se font rare du fait que l'élimination se produit souvent dans des cols terribles où les coureurs ne dépassent pas le 13 kms/h. Le pire c'est qu'on présente de plus en plus le Giro comme l'évènement phare du cyclisme planétaire au détriment du Tour alors que la course me donne une tout autre impression. Une course à l'économie qui jouit d'une aura presque supérieure au Tour de France aujourd'hui chez les blogueurs et amateurs de sport cycliste. Je ne sais pas si c'est l'effet de la pente ou l'état gravilloneux des routes italiennes qui entretiennent ce mythe mais quelquechose d'autre m'a également marqué dimanche dans le Galibier. C'est le nivellement des niveaux entre les coureurs, les favoris et les seconds couteaux. Les leaders se désintéressent du déroulement de la course, on repousse l'échéance plus loin. C'était déjà le cas l'an dernier. Je vois ça aussi au fait qu'il m'est presque impossible de deviner le top 10 au départ de chaque Giro.
Le souci, c'est que RCS s'est lancé dans une course à l'altitude avec le Tour de France en multipliant les arrivées au sommet des cols qui ne sont pas fait pour ça au départ. C'est un vrai paradoxe car RCS est blâmé pour son zèle montagneux et ses étapes infernales alors qu'ASO est critiqué pour son classicisme rébarbatif. Je pense, au final, que les deux boucles doivent emprunter l'une à l'autre un peu de sa méthode de tracé, juste sur une ou deux étapes. Dans de justes limites, les tracés doivent être perméables à toute forme d'innovation.
| thibaut | mercredi 22 mai 2013 om 12h27
@ 5 : En 1996, ASO avait annulé le passage au Galibier, alors qu'on était manifestement très loin des conditions de dimanche.
Voilà pourquoi je dis qu'ASO aurait annulé ; ils l'ont déjà fait. R. Virenque avait d'ailleurs crié au scandale à l'époque.
| Dom | mercredi 22 mai 2013 om 13h12
@ 6. Tu veux insérer des étapes tracées à l'envers 'spécial Pescheux' dans les parcours du Giro? Je ne suis pas sûr que les tiffosi apprécient beaucoup cet "emprunt" au Tour...
| Dom | mercredi 22 mai 2013 om 13h16
Bonsoir.
Je suis d'accord avec Mrmoving dans son analyse du déroulement du Giro.
Certes, comparativement à d'autres époques, nous restons en retrait.
Mais les premières étapes ont connu une animation et des écarts entre favoris.
Les différences sont significatives avec les Tours 2011 et 2012 où toutes les étapes de plaine en première semaine se soldèrent par des sprints massifs (plat ou montée) avec des fuyards systématiquement repris juste à temps pour empecher toute attaque terminale et permettre aux équipes de sprinters (ou finisseurs-puncheurs) d'"enrouler" dans un fauteuil.
Il serait judicieux de reproduire des étapes du type Marina di Ascea et Pescara.
Au moment de la chute de Wiggins, plusieurs leaders avaient déjà attaqué. La course était lancée et le dernier vainqueur du Tour "serrait" déjà les fesses dans les descentes affichant une incroyable "froussardise"
Les descentes sous la pluie font partie de la course. Une des forces de tous les grands champions qui ont inscrit les plus belles pages du cyclisme fut de savoir tirer profit de toutes les circonstances de course.
Souvenons-nous de Spa 2010 : "verglas d'été" selon Pescheux.
Evans (en jaune à Avoriaz au moment de sa blessure) et Menchov (futur troisième) devant, mais Armstrong, Contador et surtout les Schleck attardés à des échelons divers. La course était lancée, il appartenait à chacun (directeus sportifs et coureurs) de "s'adapter" (avec les oreillettes ...).
Les "basses" et "ignomigneuses" tractations qui aboutirent à cette inqualifiable temporisation nous ont privé d'une belle partie de manivelles.
Je n'ose imaginer la colère des pères du Tour jadis, mais les "caciques" d'Issy-les-Moulineaux ont accepté la non-course (sauf pour Chavanel ...).
Le Galibier : déçu évidemment, mais je crois que tous étaient "marqués" par la succession d'étapes sous la pluie.
Je suis convaincu que les autorités préfectorales, Valloire et RCS (ASO aurait plus que probablement adopté la meme attitude) ont géré une situation difficile au mieux d'un point de vue sportif et sécuritaire.
En 1996, j'ai été aussi frustré par le "rabotage" vers Sestrières.
Si un reproche aurait du etre adressé à Jean-Marie Leblanc, ce n'était pas l'annulation de l'Iseran, le Télégraphe et du Galibier mais de ne pas avoir anticipé d'itinéraire de remplacement (Madeleine, Glandon, Lautaret par exemple) alors que ces conditions étaient déjà prévues le vendredi (soit trois jours avant).
Nibali : gagnera-t-il le Giro ? Si oui ce serait une suite logique après ses succès à Tirreneo-Adriatico et au Tour du Trentin où il domina successivement les meilleurs. En 2012, Wiggins (dans un registre différent et moins spectaculaire) avait lui aussi fait "pédale" basse sur toutes les courses de préparation avant le Tour ...
Je suis en désaccord total avec ceux qui prétendent qu'il est préférable de ne pas trop se montrer avec le grand objectif. Au contraire, pour la confiance et celle des équipiers, pour l'impact psychologique sur ses adversaires, pour le confort vis-à-vis des sponsors, il vaut mieux afficher sa force et engranger les victoires.
Il serait grand temps de refixer les dates du Giro. Jadis, la "corsa rosa" trouvait son épilogue entre les 10 et 15 juin (parfois quelques jours plus tot quand concurrence avec le mondial de foot).
Les dirigeants de l'UCI ont réduit l'écart entre Tour et Vuelta. Rendons au Giro des dates mieux adaptées avec plus de chance de pouvoir respecter les itinéraires prévus (meme si je suis conscient que début juin des conditions climatiques difficiles sont toujours prévisibles).
Je ne perçois pas l'intéret de multiplier des arrivées en haute altitude.
Mais, force est de constater que parmi les plus belles (dans leur déroulement) étapes (tous tours confondus) de ces dernières années, nous avons le Galibier 2011 et le Stelvio 2012. Pourtant les découpages n'étaient pas "parfaits", mais l'accumulation des difficultés et des contextes favorables ont permis la réalisation d'exploits. A méditer ...
Pourquoi limiter les arrivées "caravane publicitaire off" ?
Si en 2014 (ou 2015), ASO nous propose des arrivées spéciales par exemple au Mont du Chat, à L'Espérou (arrivée jadis d'une étape du Midi-Libre) par Asclier, les Vieilles et la Luzette, et sur un "sterrata" basque, qui s'en plaindra ?
Si cela s'inscrit dans le cadre d'une "Grande boucle" équilibrée, audacieuse, et bien construite, pourquoi pas ?
Salutations.
| André | mercredi 22 mai 2013 om 21h38
Bonjour,
Le problème du Giro est qu'il est déjà plié, sauf défaillance de Nibali (je ne vois pas Evans lui reprendre du temps dans les trois dernières étapes qui risquent d'être tronquées avec le temps catastrophe annoncé).
Mais il y a beaucoup plus d'animation que sur n'importe quel TDF, les parcours y étant plus appropriés. Pour l'étape de Pescara, Nibali avait déjà attaqué (je rejoint André) et même gouté le bitume bien arrosé avant Wiggins.
Dire qu'ASO annulerait les étapes est peut-être exigéré : Prudhomme n'est pas Jean-Marie Leblanc, il annulerait pas forcément ; et comme les salariés d'ASO sont meilleurs que météo France, ils ont tout de suite préféré éviter la "haute" montagne pour cette année et des changements de dernière minute.
L'"ennui" sur ce giro est le manque d'adversité : Wiggins hors forme, Hesjedal pas mieux, Evans qui espère mais qui en garde sous la pédale pour le tour ; après des coureurs offensifs mais trop loin. le reste de la montagne finira comme le Galibier, le meilleur grimpeur est en rose et n'a plus qu'à contrôler, si qui aurait été différent si Wiggins avait été en rose avec de l'avance, obligeant les grimpeurs à attaquer constamment.
La caravane publicitaire : ASO ne s'en passera jamais. Sarennes est une exception puisqu'il n'y aura personne (ou presque) sur le bord des routes. ASO passe ses intérêts financiers avant l'intérêt sportif (ce n'est pas une association à but non lucratif), donc ne rêvont pas trop non plus malheureusement.
Bonne journée
| Aurélien M. | jeudi 23 mai 2013 om 12h10